Boualem Sansal : "L’islamisme est la première menace pour la France"
Boualem Sansal est un écrivain algérien, principalement romancier mais aussi essayiste et nouveau membre du comité stratégique de Livre Noir. Ancien haut fonctionnaire, il est censuré en Algérie à cause de sa position très critique envers le pouvoir en place, il publie ses ouvrages dans d'autres pays tels que la France ou l'Allemagne.
Tags : France Livres - Littérature Islam Algérie Islamisme
9 réactions à cet article
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Conférençovore 20 septembre 10:42
J’ai écouté cet entretien sur la chaîne de livre noir mais comme souvent avec Sansal, il y a plusieurs pbs majeurs et je dirais même fondamentaux (pour nous). Le principal est que pour lui, et ce n’est pas spécialement original, l’islamisme est pratiquement un courant à part dans l’Islam. C’est évidemment complètement faux mais peut-être que le journaliste de livre noir n’a pas les connaissances suffisantes pour pouvoir lui apporter une contraction. L’islamisme, c’est un concept purement occidental, exactement comme le fameux "islam modéré". Pour les musulmans, ce sont des absurdités. Seul existe l’islam. Il n’existe aucun musulman au monde qui se définisse lui-même comme islamiste. C’est nous, les non-musulmans, qui plaquons notre grille d’analyse sur le monde islamique en prétendant (pour se rassurer) qu’il y aurait des différences entre islam spirituel et islam temporel (politique) mais cette distinction n’existe pas en Islam. Cela ne fonctionne absolument pas ainsi chez eux. Prenez le cas de Mohamed VI : il est à la fois le commandeur des croyants de son pays et à la fois le chef politique à vie. À cela s’ajoute que lui et son clan constituent les principaux possédants économiques. Son cas n’est pas isolé : cette confusion des pouvoirs et la concentration qui va avec se retrouve dans de nombreux pays islamiques (avec des nuances... chez les Saouds, par exemple, un accord a été passé avec la secte wahhabite pour que cette dernière se cantonne au spirituel et n’intervienne jamais dans les affaires politiques). Récemment le youtubeur Bassem a expliqué à son public que dans les mosquées, des consignes de vote étaient données aux croyants. Ceci est juste un exemple et perso, je le savais depuis des décennies parce que cela existe également en Algérie (le pouvoir politique/militaire donne régulièrement des consignes à certains imams influents...) Mais c’est juste un exemple pour comprendre pourquoi on se retrouve avec 70 % de musulmans qui vote au premier tour pour le candidat Mélenchon.
Le danger pour la France, ce n’est pas "l’islamisme" à proprement parler. Je ne suis pas en train de dire que des mouvances de type terroristes sont anodines. Il y a évidemment en permanence un danger venant des extrémistes qui sont d’ailleurs souvent des racailles récupérées par certains et convertis à ce jusque-boutisme censé régler tous leurs problèmes avant de se retrouver au paradis. Je ne suis pas non plus en train de dire qu’il n’y a pas de nuances au sein de l’islam avec des lectures plus ou moins orthodoxes du texte et des velléités plus ou moins prononcées de la mise en place d’un système politique. Je dis qu’il n’y a pas de différence de fond s entre islam et islamisme. Les deux termes étaient synonymes au 19e siècle. Ceci n’est pas un argument, j’en conviens, mais en voici un de poids : tous les prétendus islamistes sont des musulmans. Tous. Techniquement parlant, ils sont même très souvent beaucoup plus musulmans que les autres (en terme de connaissances théologiques pures et d’assiduité dans la pratique).
Le problème de la France et de tous les pays dans lesquels l’islam s’incruste, ce n’est pas (seulement) l’islamislamisation (i.e. : la percée et progression de "l’islamisme"), mais simplement l’islamisation. Les valeurs de l’Islam sont quasiment toutes aux antipodes des nôtres. Il ne peut pas y avoir coexistence harmonieuse entre islam et n’importe quel autre système de valeur. Il n’y aucune coexistence harmonieuse avec l’islam, nulle part : l’éventuelle coexistence harmonieuse (j’aimerais que l’on me dise où et à quel prix au juste...) ne peut être que temporaire, liée à la sous-représentation islamique : pour les musulmans, toutes les créatures de la terre appartiennent à allah. Nous sommes sommés de tous nous soumettre, tôt ou tard, ou alors d’être passé par le fil de l’épée ou encore réduits en esclavage ou, au mieux, avoir un statut de sous-citoyen. Ce n’est même pas moi qui le dis mais leur texte sacré qu’ils estiment être la parole incréée de Dieu lui-même. Voilà plus de 14 siècles que leurs meilleurs exégètes toutes tendances confondues disent quasi exactement la même chose. Des milliers de fois par mois lunaire, tout musulman qui se respecte répète inlassablement que les chrétiens sont des "égarés" et que les juifs "ont encouru la colère" de leur dieu. Mise à part quelques cas isolés, ils n’abandonneront jamais leur croyance et le système politique qui est intrinsèquement lié.
La solution ? La Slovaquie l’a mise en place : ce pays ne reconnaît pas l’islam comme religion. De fait, il est impossible que la moindre mosquée ou salle de prière soit construite. Les quelques millier de musulmans du pays sont libres de pratiquer une religion mais... chez eux. Officiellement, leur religion n’existe pas.
C’est la seule chose à faire avec l’islam et plus nous tardons et plus ce sera difficile. Le discours de Sansal est, sur ce point, une perte de temps.
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Gaspard Delanuit 21 septembre 01:43
@Conférençovore
"Le problème de la France et de tous les pays dans lesquels l’islam s’incruste, ce n’est pas (seulement) l’islamislamisation (i.e. : la percée et progression de "l’islamisme"), mais simplement l’islamisation."
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Conférençovore 21 septembre 10:02
@Gaspard Delanuit Non. L’islamislamisation est un néologisme de circonstance. Le problème c’est bien l’islamisation tout court. Et si l’on veut remonter la chaîne causale, il faut aussi dire qu’il y a islamisation parce qu’il y a immigration de masse venant de pays dans lesquels la population est quasiment à 100 % islamique. En France, si je prends les chiffres de Gourévitch, il doit y avoir environ 8-9 millions de musulmans (pas forcément tous pratiquant d’ailleurs mais au moins culturels). Quand on prend les chiffres les plus optimistes (ou pessimistes, c’est une question de point de vue) des convertis, on arrive aux alentours de 150 000. Autrement dit, un musulman, en France, adopte à 98 % cette religion parce que c’est la religion de ses parents qui sont originaires d’un pays où c’est la religion archi majoritaire. Il suffit d’aller dans n’importe quelle mosquée du pays pour se rendre compte de cette évidence.
Ce dernier point devrait d’ailleurs interroger n’importe quel observateur honnête : dans les pays où l’islam est implanté, il est très rare que d’autres minorités puissent exister. Jean Messiha pourrait témoigner de cela en Égypte s’agissant des coptes. Les juifs du Maghreb étaient cantonnés dans leurs melas. Je ne fais même pas un dessin sur le sort des chrétiens du Pakistan. En ce moment, nous assistons à l’épuration ethnique des 120 000 derniers chrétiens d’Azerbaïdjan. Je passe également sur le sort des quelques milliers de Serbes qui restent au Kosovo alors même que c’est le berceau de leur religion... On pourrait multiplier les exemples à l’infini... Mais tous mènent à la même conclusion : Aucune coexistence n’est possible au-delà d’un certain nombre. Les premières à s’en rendre compte sont les femmes. Il leur est impossible de se balader habillée comme elles le souhaitent désormais dans des milliers de quartiers de France voir dans des villes entières.
Tant que les français n’auront pas compris cela, la descente aux enfers (c’est littéralement ce qui est en train de se passer dans le pays) se poursuivra. Si par un coup de baguette magique on transformait l’intégralité des FDS en japonais et qu’on les faisait voter en 2022, en leur expliquant les propositions de chaque candidat, je pense très sérieusement qu’ils auraient élu Zemmour avec un score de dictateur africain dès le premier tour. Le problème du français est qu’il est comme une grenouille dans l’eau qui bout. Les frogies ne se rendent tout simplement pas compte de ce qui est en train de se jouer. Même avec les images de Lampedusa littéralement envahie, il y a encore des crétins pour dire que ce n’est rien...
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Gaspard Delanuit 21 septembre 23:07
@Conférençovore
Oui, j’ai bien compris tout ça et je suis d’accord avec le fond du propos (c’est aussi ce qu’explique Zemmour). Je faisais juste remarquer que vous avez apparemment interverti deux lettres dans la construction de votre néologisme de circonstance. L’extension de l’islamisme serait une islamismalisation et non une islamislamisation.
Mais ce n’est pas très important.
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Conférençovore 22 septembre 10:19
@Gaspard Delanuit C’était volontaire ! La fin "malisation" accentue le côté maléfique.
(Là je pense que je m’en suis pas trop mal sorti...)
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AmonBra 20 septembre 13:31
Merci @ l’auteur pour le partage.
Toute instrumentalisation de la religion à des fins politiques et d’établissement d’un pouvoir totalitaire, constitue de facto un danger mortel pour toute société séculière ou non, prônant la tolérance confessionnelle.
En tant que citoyen d’un pays constitutionnellement musulman, mais ayant, au prix fort, combattu sans concession durant une décennie une idéologie criminelle soutenue par l’Ôxydant,(*) Boualem Sansal est très bien placé pour le savoir et avoir pleinement conscience, que les premières victimes de ces terroristes sont toujours et d’abord les musulmans.
Mais dénoncer l’$lamisme et ses nazi$lamistes, tout en allant se faire caresser le popotin par leurs alliés plus qu’objectifs, comme le botul ou, en Palestine colonisée et occupée, par les judéonazis et leur $ionisme messianique, disqualifie totalement le propos de cet écrivaillon encensé, et pour cause, par leur propagande "goebelsienne".
En vérité, ce gratte papier au talent limité, n’est pas Dostoïevski ou Maupassant qui veut, a trouvé le moyen de se faire "mousser" et remplir à moindre frais ses poches, mais en prenant le risque quasi certain d’être honni par son Peuple.
Acceptera t il d’assumer ce choix aux conséquences peut être sous estimées, ou le verra t on, à terme, venir pleurnicher pour se faire pardonner ?
L’avenir le dira, mais on a vu plus radical que lui, plus de 60 ans après la rupture, regretter amèrement d’avoir renié ses véritables racines :
Plus le souvenir est refoulé, plus il s’éteint, plus il devient fort,
car l’âme a ses raisons que la raison trop souvent ignore. . . .
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(*) Les algériens n’oublient pas : "Al Nosra fait du bon boulot en Syrie" dixit, excusez du peu, le MAE français de l’époque ou bien, plus vicieux, chez les merdias l’infamant "Qui tue qui en Algérie ?" Probablement en raison de la forte communauté algérienne en France, qu’il fallait monter contre les forces de défense de leur pays, tentative renouvelée aussi en vain lors du "Hirak".
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Clocel 20 septembre 18:38
L’Islam n’est qu’un cheval de Troie qui arrive dans des pays déjà dévastés, si on cherche des responsables à notre décadence, va falloir regarder ailleurs.
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wendigo 20 septembre 19:13
Ha ha la première menace ..... lol, on voit qu’il ne me connais pas !
(PS : mao sort de ce corps !)
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ezechiel 20 septembre 22:09
Vous voulez réellement connaître la vérité sur l’Islam ?
Alors regardez et écoutez les prédicateurs et imams dans les plus grandes mosquées de France endoctriner des centaines de milliers de musulmans au fondamentalisme islamique misogyne, antichrétien et antisémite, rejetant l’identité et la culture de la civilisation européenne.
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