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Les Français adultes sont nuls en math et en lecture

Les Français ne remercient pas leur Éducation nationale...
L’OCDE publie pour la première fois une vaste étude sur le niveau de compétences des adultes dans 24 pays, sur leurs capacités à exploiter de l’information écrite et chiffrée. Les Français se retrouvent en bas du classement, les Japonais sont les premiers de la classe :

 

 

Article

Tags : Société Education




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31 réactions à cet article    


  • 14 votes
    tom joad tom joad 9 octobre 2013 12:27

    Et en même temps on a les meilleurs mathématiciens du monde et on est le pays qui produit le plus d’ingénieurs. De même la France est le pays des librairies, et aussi des achats de livres, les français sont les gens probablement les plus cultivés du monde. Mais pour entretenir la proverbiale détestation de soi des français, les ultra libéraux sont toujours au taquet... bien qu’ils veuillent réduire le nombre de prof et professionnaliser les filières à fond et ce le plus tôt possible pour optimiser le cerveau humain aux taches marchandes... Vous avez dit paradoxe ?


    • 5 votes
      lloyd henreid lloyd henreid 9 octobre 2013 13:50

      Bonjour Tom,
       
      J’ai comme un doute pour ce qui est de la culture : la plupart des gens que je vois autour de moi se limitent en la matière à un cocktail de télé et de musique radiophonique sans intérêt. Et pour ce qui est des livres, hmm... ça dépend aussi de ce qu’on lit et de ce qu’on en fait. C’est comme pour la musique : il y a ceux qui cultivent et ceux qui divertissent. Et même pour les bons livres, ce n’est pas tout le monde qui se demande ce qu’a voulu dire l’auteur ou comment il s’y est pris pour construire son récit par exemple. Pourquoi comme ça et pas autrement. La plupart des gens se contentent d’un premier niveau de lecture et ont pour seul objectif de connaître la fin de l’histoire (ce qui leur permet ensuite de déclamer fièrement la longue liste de leurs œuvres incomprises).
       
      Par contre je vous rejoins totalement sur la professionnalisation des filières, d’ailleurs ça rappelle un peu ce que dit Jacques Ellul à propos des spécialisations en général. Dans le monde merveilleux de l’homo technicus, chacun est conditionné pour accomplir la tâche qui lui incombe et ne doit pas, n’est pas censé s’intéresser à ce que font les autres. Les hommes-outils n’ont pas besoin de savoir lire, écrire, ou même penser : au travail c’est le chef qui s’en occupe pour eux, et à la maison la télé se charge de décrypter l’info, de leur dire comment penser, voter, consommer, et même baiser. Dans certains cas, ce serait même dangereux que chacun puisse penser par lui-même et comprendre ce qui se passe. Genre en politique...
       
      En fait on a vendu des télés "couleur" pour mieux raconter aux gens le monde en noir et blanc. Le manque d’éducation les prive des moyens dont ils auraient besoin pour comprendre les nuances, et c’est là que je trouve drôle le fait que ce soit Erwanet — plutôt très aligné sur le MEDEF & Cie — qui vienne se plaindre des lacunes en maths et en Français. Il omet cependant que l’Éducation nationale, c’est avant tout des profs qui dispensent un "programme" de savoirs et savoir-faire édicté non par eux-mêmes, mais par des gouvernements qui se suivent et se ressemblent. Pour lutter contre le chômage dans ce monde néo-libéral, celui-là-même auquel l’auteur semble aspirer, les politiques n’ont guère d’autre choix que de jouer la carte de la spécialisation précoce au détriment de l’acquisition des fondamentaux que sont les maths et le Français. Dans ce monde en fait, seule l’économie est "libre" — et tout le reste en découle.
       
      Je suis personnellement en recherche d’emploi, et constate que depuis quelques mois quasiment toutes les réponses négatives que je reçois sont truffées de fautes : grammaire, orthographe, et parfois même au niveau de mes coordonnées qu’il suffit pourtant de "recopier", quand ce n’est pas la date qui indique 2012 au lieu de 2013 — ça fait quand même pas très sérieux là en fin d’année... Je crains qu’avec les dispositifs d’aide à l’emploi dont les entrepreneurs libéraux sont pourtant friands — ça fait moins de "lourdes" *** CHARGES *** sociales à acquitter —, et qui favorisent les jeunes sans formation sur des postes notamment administratifs, les choses n’aillent pas en s’arrangeant. Encore un truc qui cloche et dont le pays aura sans doute beaucoup de mal à se remettre : des générations entières d’analphabètes, c’est le genre de truc qui vous colle à la peau pendant longtemps...
       
      PS : j’aime beaucoup votre pseudo !


    • 4 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 9 octobre 2013 14:05

      @ lloyd henreid :
       
      Excellent constat de votre part. Pour ma part, c’est aussi dans une période d’inactivité professionnelle - donc quelque peu en marge momentanée du monde de la production-consommation écervelée - que j’ai commencé à me poser de véritables questions existentielles.
       
      Je vous rejoins tout à fait sur l’inculture crasse de nos concitoyens (qui ne sont ni les pires en la matière, ni les moins exposés). Mais savez-vous ce que j’en déduis ? Qu’il est grand temps de mettre fin au relativisme, à la peur mesquine du jugement de valeur et au règne aveugle du "tous égaux / tout se vaut" qui est la manne principale des forces du marché.
       
      À vous lire,
      EG


    • 1 vote
      lloyd henreid lloyd henreid 9 octobre 2013 14:58

      Bonjour Éric et merci pour cette réaction :)
       
      C’est également pendant une autre période de chômage (moins longue heureusement) que je me suis pris à me demander ce qui cloche dans ce monde. Par conséquent et bien que j’en souffre un peu quand même, je considère comme une chance le fait d’être ainsi rejeté, humilié, et forcé à remettre en cause la manière dont je vois les choses. Les clashs des voxiens m’y ont aussi beaucoup aidé et continuent d’ailleurs à le faire et c’est tant mieux ^^
       
      Pour ce qui est du "tout se vaut", je pense que c’est là encore l’effet positif du désastre de notre actuel gouvernement : les gens prennent conscience de ce que ça ne marche pas. J’ai toujours des contacts avec d’anciens collègues et employeurs eux-mêmes englués dans une hiérarchie qui leur impose pour réduire les frais de recruter en emplois dits "d’avenir" et qui je cite "vivent mal, au-delà des difficultés que ça leur pose, l’impression de mettre ces employés en difficulté". Parce qu’ils ne savent rien faire, mais alors : rien de rien.
       
      Les employés "normaux" le perçoivent aussi et se retrouvent avec un surplus de taf en conséquence, du coup ça les irrite, et du coup l’idéal du "tous égaux" en prend un bon coup. Même parmi les sensibilités dites "de gauche".
       
      Le point positif — en tout cas en ce qui me concerne —, c’est que les mentalités évoluent dans le sens d’une considération des compétences et pas seulement de la main qu’il faudrait tendre à ceux qui n’en ont guère.
       
      Le point négatif et ce qui m’inquiète en revanche, c’est la détestation qui brouille le jugement et tend à faire oublier que les coupables sont aussi et malgré tout "victimes" d’un système qui fabrique des incompétents décérébrés. Les gens se mettent en rogne parce que soudain ça les concerne : faut faire le boulot de l’autre incapable donc ça m’énerve. Mais la plupart d’entre eux sont aussi très limites sur le plan "scolaire" et n’ont pas plus les moyens de comprendre qu’en effet l’éducation pose problème, et derrière elle les politiques, et tout en haut l’économie qui se nourrit de leurs propres habitudes de pensée et de consommation.
       
      Le "système" ressemble à un mille-feuille géant avec plusieurs couches superposées, organisées de telle manière que ceux qui vivent dans telle couche ne puissent pas voir ce qui se passe deux ou trois couches au-dessus. Ils voient l’étage inférieur avec le "cassos" qu’ils traînent comme un boulet sur leur travail ou sur leurs impôts. Ils voient celui juste au-dessus avec le pauvre cadre ou "petit chef" qui fait de son mieux pour que la machine tourne dans de mauvaises conditions. Les plus intéressés entr’aperçoivent vaguement le rôle des politiques qui impriment le mode d’emploi, mais rares sont ceux qui voient clairement jusqu’à l’Union et ses oligarques qui, sous pression des lobbies, le conçoivent et l’imposent à toutes les autres couches. Et peut-on leur en vouloir ? Les infos, même pour nous, sont très dures à trouver. Il faut en avoir les moyens, l’envie, et le courage d’admettre que tout en haut (à mon avis), c’est la responsabilité de chacun qui est mise en cause. Le parcours est long, semé d’embûches, et douloureux : je reste donc assez pessimiste pour la suite.


    • 2 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 9 octobre 2013 15:29

      @ lloyd henreid :
       
      Tout à fait. Pour compléter ce que vous mentionnez, je me permettrais de pointer du doigt les deux plus grands drames dans tout cette histoire :
       
      1. Par notre aveuglement égalitariste, nous finissons par ne plus voir que la recherche effrénée d’une égalité en toutes choses conduit paradoxalement à de terribles inégalités... que nous nous efforçons de combattre par plus d’égalité encore ;
       
      2. La hiérarchie à l’œuvre - aussi bien dans le monde de l’entreprise qu’en politique, et surtout en politique -, promue par les médias consentants est illégitime au possible et donne de surcroît à la base l’impression que c’est le principe même de hiérarchie qui est en soi un crime. Les populismes actuels jouent d’ailleurs sur cette corde : "sus aux élites !" Or, c’est à cause d’un sens-dessus-dessous, de la sclérose de hiérarchies usurpées, et uniquement à cause de cela que plus rien n’est possible et que tout va à-vau-l’eau.


    • 2 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 9 octobre 2013 15:33

      @ pegase :
       
      Bonjour à vous. Et outre la littérature, que mettriez-vous dans la "culture" ? L’histoire ? C’est certain, et il m’est avis que c’est votre sensibilité minimale à la littérature qui vous a vous-même permis de critiquer le pédant de certains universitaires. Je veux dire par là que la littérature ne peut pas être reléguée parce que certains ne s’y intéressent pas, elle est essentielle.
      Vous savez, je ne dis pas, en ce qui me concerne, que la littérature est indispensable PARCE QUE je m’y intéresse... j’en suis venu à m’y intéresser PARCE QUE j’ai fini par comprendre qu’elle était indispensable. Idem pour la philo ou l’histoire.


    • vote
      lloyd henreid lloyd henreid 9 octobre 2013 15:48

      Tout à fait d’accord avec vous, Pégase :)
       
      Je citais la littérature en exemple parce que 1) elle fait écho à la compétence "savoir lire" dont parle l’article et 2) parce que je vois en effet beaucoup de gens dépourvus de culture et de "critical thinking" se vanter d’avoir lu tel ou tel bouquin, la fin est trop géniale, mais aucune réflexion sur ce qu’il y a derrière. Pour avoir étudié un peu le truc aussi, je sais qu’il y a souvent derrière les œuvres de fiction même fantastique ("surtout" fantastique ?) de profondes réflexions sur le réel que la plupart des lecteurs ne perçoivent pas. D’où la différence que je faisais entre "lire pour se divertir" et "lire pour réfléchir".
       
      Pour être clair, je n’aime pas mais alors PAS DU TOUT les œuvres dans le style de celles que vous citez : celles qui en jettent pour impressionner plus qu’elles ne rendent le message accessible à celui qui le reçoit. Il y a un côté masturbatoire dans ce genre de littérature : j’écris pour montrer que je domine, et quelque part tant mieux si vous ne comprenez pas — ça me rassure quant à ma supériorité. Steinbeck n’avait pas besoin de références élitistes pour exprimer des choses qu’on retrouve dans le pseudo de Tom, ici présent, près d’un siècle après la publication de ses "raisins". Pas plus qu’Hemingway n’avait besoin de phrases complexes pour obtenir un prix Nobel en 1954 (et là je plaide coupable pour mes posts trop longs et mes tournures trop alambiquées).
       
      Mon point était de dire que la culture est d’abord un état d’esprit et que le monde dans lequel nous évoluons tend à le neutraliser. Le sacrifice des compétences fondamentales sur l’autel du profit, de la productivité, ne peut qu’entraîner le déclin de la culture qui est aussi et sans doute même davantage que la technique, le fondement de n’importe quelle civilisation. J’ai pris la littérature comme exemple mais vous faites bien de rappeler l’histoire à propos de laquelle je suis moi-même un peu largué et je le regrette. Mais le fait d’avoir cet état d’esprit et ces compétences dont je parlais — lire, écrire, compter, et raisonner de manière méthodique et construite — me permet de m’y intéresser et d’avoir "envie" de m’y intéresser, de l’aborder même sur le tard, et d’en débattre.
       
      En espérant que ceci clarifiera les choses... en fait j’adhère à tout ce que vous écriviez, à ceci près que tous les tiroirs ne sont pas tous fait pour être refermés. Parfois s’ils restent ouverts, c’est aussi pour inviter les gens à venir fouiller pour voir eux-mêmes ce qui s’y trouve...


    • vote
      Éric Guéguen Éric Guéguen 9 octobre 2013 15:59

      Messieurs, je viens de lire ce qui se fait de pire, à ma connaissance, dans le genre "pédant" : La reproduction de Pierre Bourdieu. Ce Monsieur dénonce les stéréotypes de la culture "dominante", boursouflée, accordant trop de place selon lui aux œuvres classiques et aux langues anciennes par simple snobisme... ET... tout ceci est dénoncé au long de phrases incompréhensibles d’une demi-page, ponctuées de citations ou de mots latins.
       
      Bourdieu, en l’occurrence, est un homme ne sachant pas écrire qui a tenté d’avoir l’air de bien écrire pour déboulonner ceux qui sont censés se donner l’air de bien écrire... et qui, eux, savent écrire. smiley


    • vote
      lloyd henreid lloyd henreid 9 octobre 2013 16:04

      @ Éric :
       
      1) nous vivons dans un monde de paradoxes et de cycles où c’est l’équilibre entre forces pires qu’inégales : "opposées" qui permet de maintenir la cohérence du tout ;
       
      2) je n’ai pas d’avis tranché sur les hiérarchies, mais il est clair qu’elles sont en effet usurpées... c’est d’autant plus grave qu’elles sont aussi souvent irrévocables.


    • 3 votes
      karikakon karikakon 9 octobre 2013 12:41

      Ce ne n’est pas la faute des Français s’ils sont nuls. Mais c’est à cause de la médiocrité et l’incompétence des ministres successifs. Donner le savoir à diriger par des bourrins, c’est la certitude d’obtenir des bourrins.


      • vote
        Schweizer.ch 9 octobre 2013 17:32
        "Mais c’est à cause de la médiocrité et l’incompétence des ministres successifs."

        Peut-être, mais le rapport met aussi en cause une population d’origine étrangère dont il devient de plus en plus difficile de nier que, dans les statistiques globales, elles tirent le pays vers le bas. Je cite la note par pays "France" figurent dans le rapport de l’OCDE :

        Les différences de compétence en littératie entre les individus nés en France et ceux nés à l’étranger sont plus marquées que dans la moyenne des pays participant à l’évaluation, et la progression des compétences avec la durée de résidence dans le pays est très limitée.

      • 2 votes
        Éric Guéguen Éric Guéguen 9 octobre 2013 12:48

        Oui mais nous sommes aussi le Pays-des-droits-de-l’homme, alors le reste, on s’en cogne, pas vrai ?...


        • vote
          karikakon karikakon 9 octobre 2013 14:47

          Oui mais nous sommes aussi le Pays-des-droits-de-l’homme

          Ca, c’est pour impressionner les veaux, ça fait joli sur du papier doré, on y croit...


        • 3 votes
          tom joad tom joad 9 octobre 2013 13:10

          Petit ajout : d’après le très indépendant forum économique mondial, la Suisse, Singapour et l’Allemagne sont respectivement les pays les plus compétitifs du monde. Et l’OCDE est un organisme bien connu pour sa charité chrétienne et sa neutralité idéologique et ma grand mère c’est le Pape en maillot de bain...


          • 5 votes
            gerfaut 9 octobre 2013 13:21
            Dans les années 50, on avait les meilleurs instituteurs du monde.... Que s’ est-il passé ?

            Quand vous mettez des cinglés de gauchistes (trotskistes, sociaux démocrates) qui font les programmes... Ils veulent réduire les inégalités en changeant périodiquement les contenus des programmes (un pronom n’ est plus un pronom par exemple mais baptisé autre chose, comme ça le parent ne peut plus faire la leçon à son gosse) Résultat, les parents riches peuvent leur payer des leçons à leur gosses et les enfants des plus pauvres se retrouvent seuls. Les parents ne font plus la leçon, on casse ce lien. Et les inégalités ont été de ce fait augmentées.

            Pareil en math, les maths modernes,etc...

            Ensuite, cela donne la méthode globale, un truc de cinglés encore. Alors que la méthode syllabique a fait ses preuves depuis des lustres. C’ est beau, le changement !

            Les tombereaux d’ argent n’ y feront rien... Si vous gueulez, ils se mettront en grève ! Un gâchis !

            Quand je dis ça à ma soeur qui est prof, c’ est silence... et quand j’ insiste, c’ est ’on ne se critique pas entre collègue’ ! Comme dans une secte. INCRITICABLE.



            • vote
              julien58 julien58 9 octobre 2013 22:14

              On est bien d’accord.
              Toutes ces réformes sont ridicules. Peut-être que les choses auraient été bien différentes s’il n’y avait pas eu cumul des mandats.


            • vote
              julien58 julien58 9 octobre 2013 22:16

              En fait, je voulais plutôt dire : "Limitation à un seul mandat dans la politique". On aurait pu aussi ajouter pour le ministre de l’éducation un test d’entrée à passer sur l’histoire des réformes de l’éducation en France. Cela aurait sans doute tout changé.


            • 5 votes
              mac1 9 octobre 2013 13:52

              L’ocde est souvent critiquée pour être le vecteur d’idées libérales.

              Et que le veut le libéralisme, je ne parle pas du libéralisme pour enfant de coeur que nous vante l’auteur mais du libéralisme au pouvoir à savoir la loi du plus riche ?
              Ne serait-ce pas de mettre aux mains des banques, des assurances et autres fonds de placements la quasi-totalité de l’économie ?
              Dans cette optique comment pourraient-ils laisser passer cette manne financière que représente l’éducation ?

              L’école devient nulle parce qu’on fait tout pour qu’elle le devienne pour pouvoir mieux la critiquer et ensuite la privatiser sans regrets.
              Un élément de plus de la fabrique du consentement.



              • 2 votes
                gerfaut 9 octobre 2013 14:04

                Voilà, typique, on politise, comme ça, les résultats n’ existent plus. L’ école c’ est fait pour l’ instruction des enfants, pas pour faire de la politique.


                Comme quoi l’ intelligence ne suffit pas à quelqu’ un pour faire le bilan. Mais avec la concurrence, c’ est plus vite vu. 


              • vote
                lloyd henreid lloyd henreid 9 octobre 2013 14:20

                Elle devient aussi nulle parce que ça permet de fabriquer du bourrin dépourvu de discernement. Du qui fait "des jobs qu’on déteste pour se payer des merdes dont on n’a pas besoin" : une voiture plus neuve que celle achetée il y a deux ans, une télé plus plate avec une meilleure résolution, et grosso-modo tout ce que le voisin a de mieux que moi et qui donc me fait défaut. Le temps que passent ces gens à s’occuper de ces choses-là, ils ne le passent pas à réfléchir sur autre chose. Ce qui faisait dire à Carlin qu’en effet :
                 
                « There’s a reason education SUCKS, and it’s the same reason that will never, ever, ever be fixed. [...] Because the owners of this country don’t want that. [...] They don’t want a population of citizens capable of critical thinking [...] — that’s against their interest. You know what they want ? They want obedient workers. Obedient workers. People who are just smart enough to run the machines and do the paper work, and just dumb enough to passively accept all those increasingly shittier jobs with the lower pay, the longer hours, the reduced benefits, the end of overtime, and the vanishing pension that disappears the minute you go to collect it. » (Carlin, "le rêve américain")


              • 2 votes
                mac1 9 octobre 2013 14:58

                Gerfaut les résultats de quoi ?

                Le français nuls en maths, facile à dire.
                Nous sommes de très très très loin le pays qui fournit le plus de médailles fields au monde au pro rata de notre population et le deuxième en valeur absolue. Les médaillés ne sont pas tous issus de la haute société ce qui prouve que nous étions capables de former de très bons mathématiciens en France.
                Vous êtes vous seulement demandé comment étaient faits les tests de l’OCDE ?
                En France nous avions (et malheureursement je parle au passé) une spécificité qui était de développer le principe de déduction et la démonstration dès le plus jeune age et je ne suis pas certain que les tests en vigueur (ou les QCM) soient les mieux adaptés pour mesurer cela.
                Mais il est vrai qu’avec les programmes qu’on nous concocte en haut lieu (et ça c’est bel et bien de la politique) nous continuions à rayonner bien longtemps à l’échelle mondiale, même en maths.




              • 1 vote
                gerfaut 9 octobre 2013 15:15

                On vous parle du niveau moyen des élèves, qui peut s’ évaluer, et même se comparer figurez-vous. Et vous, vous répondez médaille fields ! Comme si le niveau collège lycée y préparait ! 


                Tout le monde le dit que le niveau de math a baissé. Vous pouvez toujours vous endormir avec vos médailles fields cela ne va pas durer !

                Ensuite vous savez très bien que les derniers Français qui l’ ont reçue cette médaille sont des gens naturalisés donc formés ailleurs. 



                ngo bau chau Maxime Kontsevitch, Werner Wenderlin sont nés à l’ étranger et sont devenus Français pour bénéficier de nos structures, nos financements et possibilités de recherche
                Je ne vois pas ce que les collèges, Lycées ont à voir là dedans, alors svp ne nous prenez pas pour ces c...


              • 1 vote
                gerfaut 9 octobre 2013 15:36

                Et Grothendieck, c’ est pareil né en Allemagne en 1928 arrivé à Paris après la guerre, donc formé ailleur lui aussi. Lui , c’est un ovni il a du reste disparu


              • 3 votes
                mac1 9 octobre 2013 18:01

                Gerfaut

                Encore un petit effort et vous allez nous prouver qu’aucune médaille fields n’ a été obtenue par des français ! 
                Le niveau des lycées parlons-en , il me semble que dans mes commentaires j’en parle plutôt au passé.
                Tout ce que je peux vous dire c’est que les gens qui obtenaient le bac C, il y a une trentaine d’années, avant que l’on détruise celui-ci étaient le plus souvent taillés pour faire des études scientifiques et pouvaient sans rougir se comparer à n’importe quel étudiant de n’importe quel autre système secondaire étranger. Que s’est-il passé depuis ?
                Une succession de réformes toutes plus stupides que les autres et l’illusion de vouloir amener 80 % d’une classe d’age au bac, comme si c’était ça l’essentiel. Alors pour y arriver on a détruit le bac qui ne semble plus valoir grand chose. Si ce n’est pas du sabotage programmé, ça y ressemble..
                Maintenant les boîtes privées à 10000 euros l’année vont pouvoir arriver avec leurs gros souliers pour ramasser les miettes de feu système scolaire français...



              • 2 votes
                gerfaut 9 octobre 2013 18:09

                Lisez vous ce que j’ écris ? 


                Je dis que le niveau de math a baissé, donc je parle aussi des 20 dernières années environ. Et les médailles fields de ces dernières années viennent pour la plupart de gens formés ailleurs. Je vous ai mis la liste. Cela dit déjà en terminale C, il y avait un écrémage terrible pour des gens dont certains n’ étaient pas terribles ailleurs dans d’ autres matières

              • 1 vote
                mac1 9 octobre 2013 18:59

                Les terminales C fournissaient 15 % des effectifs en hypokhâgne c’est donc qu’un certain nombre d’entre-eux étaient assez bons partout.

                Un peu d’écrémage n’est pas forcément un problème et il faut de tout pour faire un monde. A force de vouloir faire passer le bac à tout le monde, on ne parvient, par exemple, plus à former assez de bons boulangers qui sachent faire autre chose que de réchauffer du pain dégueulasse et tout est à l’avenant.
                Les collèges gardent des élèves qui s’ennuient à mourrir et qui foutent le bazar dans le système général jusqu’en troisième . Certain d’entre-eux passent le brevet en sachant à peine écrire et ne sachant pas qu’une tonne correspond à 1000 Kg.
                Tout le monde n’est pas fait pour faire des études longues, et il faut arrêter de croire que tout le monde peut passer dans le même moule. Tout ceci n’est qu’une illusion jusqu’à la notion même de programme lorsque dans une même classe vous laissez cohabiter des élèves qui ont jusqu’à 3 ou 4 années scolaires de différence de niveau. Il faut sans doute arrêter avec le collège "inique".




              • vote
                gerfaut 9 octobre 2013 23:59

                Pour le premier c’ est pas 0,48 ?


                Qu’ à fait François 1er le 12 décembre 1511 ?

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                gerfaut 10 octobre 2013 14:09

                Hé ben, il y a statistiquement beaucoup de chances qu’ il se soit gratté le nez ;)


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                sergel sergel 10 octobre 2013 15:24

                facteur d’échelle

                ab = 17

                (ka) (kb) = 8,26

                k² (ab) = 8,26

                k² = 8,26/17

                k =  ? (8,26/17) = 0,7


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                tofperson tofperson 10 octobre 2013 13:28

                l’important c’est de ne pas se tromper de patron,par naiveté ou par faiblesse....

                la vie est une ecole dans laquel ceux qui travaillent sont ceux qui redoublent (chaque jour est une epreuve et un test)et le diplome c’est l’illumination qui vient avec le non attachement.....


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                  jacques jacques 10 octobre 2013 19:20

                  Dans le pas assez célèbre cahier 13 de 1996 de l’ OCDE ,ce charmant organisme explique comment détruire l’enseignement pour faire accepter des réformes . 

                  http://www.oecd-ilibrary.org/docserver/download/5l9v7fks3jr3.pdf?expires=1381426105&id=id&accname=guest&checksum=70C24026B8B69236B046E87E0F5AD201



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