Quand le racisme des uns masque le racisme des autres !
Pour avoir comparé la garde des sceaux à un singe, Anne-Sophie Leclère, militante front national et candidate en tant que tête de liste aux dernières élections municipales, a été condamnée à 5 ans d'inéligibilité, 50000 euros d'amende et...9 mois de prison ferme. Oui, oui, vous lisez bien : 9 mois de prison ferme. Pour une simple caricature, certes parfaitement stupide, mais juste une caricature.
En complément de l'article que propose notre ami Eric Gueguen à ce sujet, voici une petite réflexion sur ce que représente la """""justice""""" (je laisse le soin à chacun de placer autant de guillemets qu'il estime à ce mot ô combien lourd de signification à notre époque...) au sein de notre belle société française...
Anne-sophie Leclère s’interroge : l’aurait-on condamné aussi lourdement si elle n’avait pas appartenu au front national ? Prolongeons cette question et osons la formuler directement, sans langue de bois aucune : est-ce qu’ Anne-Sophie Leclère aurait subi une telle condamnation si elle avait été, non pas "gauloise de souche", mais juive, noire ou arabe ? Je pense que chacun, et tout particulièrement les associations antiracistes, connaissent la réponse à cette question... Car voilà la problématique que pose l’antiracisme et qui, au-travers de cette affaire, éclate au grand jour : une hiérarchisation des peines selon l’appartenance communautaire des individus ! L’antiracisme n’a absolument pas éradiqué le racisme en France : il l’a juste inversé ! Les "intouchables d’aujourd’hui", c’est à dire les individus appartenant aux 3 catégories sus-nommées, sont les victimes d’hier. Et c’est vraiment le pire service qu’on puisse leur rendre car ce genre de condamnation surréaliste, non seulement ne risque pas de transformer madame Leclère soudainement en militante antiraciste mais va, à coup sûr, la radicaliser encore un peu plus, ainsi que bon nombre de français de "souche", contre nos compatriotes des 3 catégories sus-citées.
Par ailleurs, puisqu’il est question de racisme, je vous propose un petit exercice pratique à partir de cette vidéo pour laquelle je recommande à chacun une attention toute particulière : il s’agit d’un extrait montrant une course de natation, lors des JO de Sydney en 2000, course retransmise par cette fantastique chaîne cryptée, chantre de l’antiracisme, que l’on nomme "canal plus" et où l’on voit un nageur d’origine guinéenne effectuer sa course sous les quolibets des "commentateurs" (là aussi, je préfère mettre des guillemets plutôt que d’employer des mots plus désobligeants à leur endroit...)
Donc la question ici est la suivante : qu’est-ce qui est le pire à votre avis ? Quelqu’un qui fait une blague lourdingue de collégien sur les noirs et les singes ou quelqu’un qui, plus sournoisement et devant des millions de téléspectateurs, se fout ouvertement de la gueule d’un courageux sportif dont le seul tort est d’avoir fait preuve d’une véritable humilité en allant "au-bout de lui-même" ? Ce garçon s’appelle Eric Moussambani et, ce jour là, il a donné une leçon au monde entier, montrant ainsi que les valeurs du sport ne sont pas le fric et la frime, si consubstantiels à la plupart des "sportifs", mais dans le don et le dépassement de soi. Voilà ce que ces commentateurs "canalplussiens" n’ont pas compris, à part peut-être à la fin de l’extrait lorsque l’un d’eux, dans un éclair de lucidité, comblant pour une fraction de secondes le trou d’air qu’il a entre les oreilles, dit ceci : "ce sont là les vraies valeurs du sport". En réalité, cet extrait montre ce qu’il y a de pire dans le racisme et, de façon générale, dans le rejet de l’autre : la condescendance !
Et là ? Où étiez-vous, gens de la LICRA, du MRAP de SOS-RACISME ou du CRAN pour protester ? Probablement sous l’eau...
Tags : Racisme
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