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D’un nouveau monde industriel par Bernard Stiegler

 

 

Bernard Stiegler (B.S), philosophe et docteur de l’EHESS, directeur général adjoint de l’INA à partir de 1996, ancien directeur de l’IRCAM, directeur du développement culturel du Centre Pompidou depuis janvier 2006, est reconnu pour ses travaux mettant la technique au coeur de la philosophie.

"Les modèles d’organisation industrielle dont nous avons héritée du XIXe siècle (fondés sur les gains de productivité et les économies d’échelle) et du XXe siècle (fondés sur la formation de marchés mondiaux par la constitution du marketing et l’analyse des comportements de consommateurs) sont épuisés. Ils sont devenus contre-productifs au sens où le système industriel mondial semble malgré eux rencontrer ses limites. A suivre le philosophe de la technique Bernard Stiegler, un nouveau modèle industriel est possible. Celui-ci ne reposerait plus sur une économie fondée sur l’opposition des producteurs et des consommateurs, mais sur un modèle de contribution - dont le monde numérique est le nouveau milieu technique et industriel. Cette évolution est rendue indispensable par l’apparition des technologies dites transformationnelles - biotechnologies, micro-technologies, nanotechnologie".

Derrière ce texte très structuré et synthétique, écrit pour les besoins de la présentation de la conférence, rendant compte des enjeux passés, présents et futurs de l’évolution de la société occidentale, B.S s’interroge sur les dangers, les limites de la captation de l’attention de l’individu. Elle est source de toutes les convoitises, car moteur d’une économie capitalisme basée sur une consommation effrénée. En partageant cette angoissante réalité avec l’auditoire, il pousse à la réflexion collective qui se révèle indispensable à tout changement de comportement.

Bernard Stiegler : Philosophe et docteur de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Bernard Stiegler est président de l’association Ars Industrialis, directeur de l’Institut de Recherche et d’Innovation du Centre Georges Pompidou, professeur à l’Université de Londres, professeur associé à l’Université de Technologie de Compiègne et enseigne à l’Ecole polytechnique de Zurich. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont notamment « Réenchanter le monde » (Flammarion, 2006), « La télécratie contre la démocratie » (Flammarion, 2008) et avec Marc Crépon, « De la démocratie participative » (Mille et une nuits, 2007).

Tags : High-tech Economie Société Histoire Philosophie Science et techno Réseaux sociaux Industrie




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10 réactions à cet article    


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    Ozi Ozi 1er août 2017 19:33

    Très intéressant, merci.


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      mat-hac matthius 2 août 2017 03:23

      @yoananda
      Vous avez tout faux, sauf pour l’imprimante 3D métal.

      On attend le dernier krach financier, qui n’est plus qu’une question de temps. Hyperinflation en vue, comme entre les deux guerres, pas en Chine, parce qu’ils ont appliqué un Glass-Steagall.

      Aussi, je ne pense pas qu’on soit heureux en étant une machine. En effet, les machines ne peuvent pas trouver de nouvelles hypothèses supérieures.


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      wendigo wendigo 2 août 2017 09:41

      @matthius
      Aussi, je ne pense pas qu’on soit heureux en étant une machine.

      ****

       J’espère qu’il y a une intention humoristique dans cette réflexion, en effet même si il a I.A, les émotions ne sont pas comprises attendu que l’intelligence artificielle ne fait que dans la logique et que les émotions sont justement dans l’illogisme le plus total.
       Peut être qu’avec l’avènement du cerveau positronique il y aura un changement dans ce sens ; quand bien même si les recherches sur le transistor à proton avancent, avant d’en arriver là il va se passer un moment et en suite un autre long temps avant de voir le spleen du droïde.
       Si toute fois la connerie spéculative ne plante pas tout avant, comme elle est partie pour le faire.


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      wendigo wendigo 2 août 2017 10:38

      @yoananda
      Le problème ce n’est pas la spéculation, comme c’est propagé par ignorance souvent. Le problème c’est la démographie.

      ****

       Ha, sujet sensible.
       Non le problème est la spéculation sauvage, celle qui n’est ni souhaitée ni contrôlée .
      La démographie, ça, on contrôle, si nous sommes aussi nombreux c’est à cause de l’économie, un "big one" de la finance et zou, vous aurez une baisse drastique de la population dans les années qui suivent. S’il aura fallut 150 ans pour passer de un milliard à 7.8 Milliards de bamboués sur la planète, dites vous bien qu’en une seule décennie, cette belle remontée pourra être complètement annulée. (je crois vous en avoir déjà touché deux maux). Non le pénible de la chose, ce sont les spéculateurs qui croient en l’argent dieu. Ce qu’il faut comprendre c’est que pour gérer une démographie, il faut gérer tous les aspects d’une civilisation. Toute l’organisation des société tourne autour de la démographie et pas l’inverse. L’augmentation de la population ces 150 dernières années étaient voulue, assumée, désirée et l’économie, la technologie etc etc n’étaient que les moyens d’y parvenir. Ceux qui gérent ce monde son eugénistes et pas dans le sens péjoratif et politique dont on l’entend actuellement, non, ils pensent "espèce" et évolution de celle ci. L’argent c’est comme un rabot, on en a besoin pour faire un meuble, mais il n’est pas le meuble et l’objectif réel et concret, c’est l’Humain. Mais de nos jours beaucoup de petits cons, ignorent cela et se croient malin à spéculer pour faire du fric.
      Vous voyez le problème est que la grande majorité de la population est ignorante de l’aspect réel des choses, elle ne comprendrait pas et ne voudrait pas car trop tournée vers elle même. Pour le comprendre il faut avoir un esprit large.
      La vérité est que l’homme n’est pas différent du Lion, qui lui se gère par une violence directe visible palpable, alors que nous, nous devons aussi comprendre notre technologie dans l’équation, on ne peut pas se permettre d’évoluer l’espèce le cul aux vents et la force physique n’est pas notre axe évolutif primordiale, il nous faut compter aussi sur une évolution intellectuelle. (même si celle ci n’est pas très tangible actuellement) Se sont juste ses manières et moyens d’améliorer l’espèce qui différent. Rassurez vous, les grands noms de la finance et de l’industrie non plus ne sont pas tous au courant, eux aussi ne sont que des outils jetables de ce grand objectif.


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      wendigo wendigo 2 août 2017 12:10

      @yoananda

       Non non, nous ne sommes pas sur une même longueur d’onde.
      Ce qui est normal. Beaucoup de personnes, la quasi unanimité ne comprend pas et ne sait pas ce qu’il en est réellement.
       Il faut comprendre que la planète change par cycle, que l’activité humaine en dépend et que ceux qui dirigent réellement le savent et pour eux la spéculation compte moins que l’avenir de l’espèce.
      Le plus grand nombre cloisonnent les choses alors qu’il faut les regarder d’oeil général. Le monde d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier et ne sera jamais comme celui de demain, que toutes les activités humaine d’aujourd’hui ne sont que momentanés pour ne pas dire fugaces et que la seule constante est la gestion de notre population et justement le rôle de la spéculation est la gestion de la démographie. Démographie qui est bien plus facile à gérer qu’un portefeuille d’actions. Un homme prend neuf mois pour être créé et un instant pour disparaître, il est matériel et donc fragile, aisément tuable par diverses moyens, alors que la spéculation elle, étant virtuelle, est moins évidente à gérer, car ce sont des trillions de données secondes en perpétuel mouvement. Et ne me dites pas qu’il y a des lois pour la contrôler, vous écririez là le plus beau sketch humoristique de l’année.
      Le monde n’est pas ce que vous croyez qu’il est, il en est tout l’opposé, ce que vous prenez pour tel n’est qu’une vaste illusion, un décor de cinéma.


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      Heimskringla Heimskringla 2 août 2017 14:49

      @wendigo

      "Le monde n’est pas ce que vous croyez qu’il est, il en est tout l’opposé, ce que vous prenez pour tel n’est qu’une vaste illusion, un décor de cinéma."

      Bien d’accord mais il n’empêche que cela reste notre réalité et qu’il faut la vivre. 


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      Heimskringla Heimskringla 2 août 2017 14:51

      @wendigo

      "Rassurez vous, les grands noms de la finance et de l’industrie non plus ne sont pas tous au courant, eux aussi ne sont que des outils jetables de ce grand objectif."

      Exactement. 


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      wendigo wendigo 2 août 2017 22:47

      @yoananda
      La démographie, je veux bien que ça se puisse se contrôler, mais il faut expliquer COMMENT pour que ce soit crédible comme affirmation, sinon, tout indique que c’est hors de contrôle au contraire.

      ***

      Faites une faillite générale doublée d’une guerre mondiale, avec un zeste d’épidémie, le tout à un moment où le climat dégénère et vous aurez la réponse. Ne me dites pas que c’est impossible ou alors c’est que vous ne voyez pas ce qui est en train de se faire.

      ***

      Si on ne sait pas expliquer autrement que par ce genre d’artifice, c’est qu’on ne sait pas expliquer, et la, on est très proche du discours religieux dogmatique, voire eschatologique.

      ***

      Peut être que c’est vous qui devriez commencer à penser autrement, virez les oeillères que l’on vous a collé à l’école et évitez de regarder de façon trop matérialiste. Vous savez ne voir que la surface d’un lac ce n’est pas voir la totalité du lac, mais juste une apparence.
      Maintenant sachez que je n’impose rien, vous prenez ou vous laissez, je ne suis pas là pour convaincre et comme vous avez du vous en rendre compte, pas plus que pour me faire des amis, ce qui fait de moi un bien piètre guru.


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      wendigo wendigo 2 août 2017 22:51

      @Heimskringla

       Haa ça se discute, mais oui vous n’avez pas tort, bien que je dirais plutôt, "nous devons bien la vivre ... pour ce qu’elle est".

       Maintenant c’est notre réalité serte, mais pour combien de temps encore ? C’est le problème avec les illusions, elles ne durent jamais très longtemps.


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      Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 2 août 2017 22:54

      @wendigo
      "C’est le problème avec les illusions, elles ne durent jamais très longtemps."

      L’histoire des religions montre que ça peut quand même durer un certain temps !



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