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Jean-Michel Quatrepoint : l’Allemagne est-elle en train d’acheter la France ?

Extrait de l'entretien avec Jean-Michel Quatrepoint : l’Allemagne est-elle en train d’acheter la France ? 

EXTRAIT DE L'ENTRETIEN AVEC JEAN-MICHEL QUATREPOINT

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Tags : Economie Politique Allemagne Entreprises




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12 réactions à cet article    


  • 3 votes
    Pyrathome Pyrathome 25 octobre 2017 13:17

    "Je suis dubitatif"...

    Il a bien raison d’être dubitatif, car tout ceci n’est que de l’escroquerie financière......
    et si l’Allemagne achète bien la France, c’est qu’il y a des enfoirés pour la leur vendre....

    • 1 vote
      La mouche du coche 25 octobre 2017 13:21

      e n’est pas l’Allemagne mais les USA via le quatar qui achètent la France. 


      • 1 vote
        maQiavel maQiavel 25 octobre 2017 15:04

        J’attends encore la fin de la première année pour pouvoir faire un bilan de son mandat mais déjà, la présidence Macron est une vraie catastrophe pour la puissance de la France, de très loin pire qu’Hollande, c’est impressionnant …

        J’ai toujours pensé que si les allemands étaient d’excellents tacticiens en ce sens qu’ils sont capables de très bien manœuvrer en s’adaptant à un contexte qui leur est imposé (ce qu’ils ont réussit avec l’euro relève du génie), ils étaient de mauvais stratèges. Mais là, je commence à penser que peut être, les classes dirigeantes allemandes ont une vraie stratégie d’accumulation de puissance à long terme et que leur véritable but est de jouer de nouveaux à l’échelle globale en faisant concurrence à l’empire américain et à la Chine , mais qu’il fallait avant tout faire profil bas , jouer les gentils vasseaux obéissant des yankees ne représentant aucun danger au niveau de la contestation du leadership global tout en aspirant lentement et surement la substance industrielle des pays de sa couronne extérieure grâce à son contrôle de la politique monétaire.

        Peut être que je me fais des idées, qu’elles n’ont pas de stratégie globale et qu’elles ne font que s’adapter intelligemment aux circonstances , c’est possible. Mais si un jour, une fois qu’elles en auront terminé avec les pays qui sont susceptibles de lui faire ombrage sur le continent, en particulier la France qui à terme ne représentera plus aucun danger reléguée qu’elle sera au rang de la Pologne ou de la Roumanie , on entend les classes dirigeantes allemandes mettre concrètement sur la table l’idée d’une délégation de la dissuasion nucléaire et du siège permanent du conseil de sécurité, au profit d’une UE qui serait sous coupe germanique et leur servirait de tremplin géostratégique, il sera légitime de se poser cette question sans risquer de passer pour paranoïaque. smiley

        Je pense que dans ce cas de figure , on verra aussi les dirigeants américains s’agiter et pour cause , ce sont eux qui ont conçu l’outil UE comme glacis géostratégiques et voilà qu’un de leur fidèle vassal la leur ferait à l’envers en utilisant cet outil à son propre profit. Ca relèverait vraiment du génie, ce serait l’un des plus jolis coups politiques de l’histoire …


        • 1 vote
          maQiavel maQiavel 25 octobre 2017 15:17

          Et le plus génial dans ce plan c’est qu’officiellement ce ne serait pas l’Allemagne qui aurait des ambitions d’hégémonie globales puisqu’elle resterait cachée derrière l’écran de fumée UE.

          C’est-à-dire que l’oligarchie allemande serait dans une situation complètement différente de celle de la première moitié du XX ème siècle, elle aurait pour elle une légitimité internationale d’un tout autre niveau.

          L’Allemagne, c’est Cortex de Minus et Cortexsmiley

          Mais qui est Minus dans l’histoire ? Hum ?Oui voilà , c’était facile à deviner … smiley


        • vote
          maQiavel maQiavel 25 octobre 2017 16:19

          @Qiroreur

          En effet, malgré le fait que l’Allemagne ait utilisé la zone euro comme dopant, elle aura de grosses difficultés.

          Ceci étant, ce serait trop long d’entrer dans le détail mais je perçois le que les dirigeants allemands s’accommoderont de ces difficultés par la mise en place d’un modèle économique à plusieurs vitesses (avec des centres d’activité prospères et des zones délaissées, en gros la situation actuelle mais en plus exacerbé). Un modèle qui se refléterait d’ailleurs à l’ensemble européen avec une Allemagne prospère et des pays désindustrialisées à la périphérie (qui conserveraient toute fois ci et là en leur sein des ilots de prospérité, des sortes de petites Allemagnes).

          continuer de vendre les participations dans les entreprises stratégiques tout en rêvant d’un geste des Allemands qu’ils ne feront pas

          ------> C’est quand même tordant … smiley


        • 1 vote
          maQiavel maQiavel 25 octobre 2017 16:27

          @Zatara

          aaah vivement les jobs allemands à 1 euro de l’heure... 

          ------>Et surtout, les fabuleux jobcenter.

          A ce propos, lire l’article « Dans l’enfer du miracle allemand  ». Un futur radieux s’annonce. smiley


        • 1 vote
          maQiavel maQiavel 25 octobre 2017 17:17

          @Qiroreur

          -mais je veux croire qu’il reste encore un peu de bon sens à nos dirigeants sur cette question

          Je pense que tu n’as pas encore réalisé la profondeur de la zombification de notre classe dirigeante mon vieux. C’est catastrophique, je ne sais pas vraiment ce qu’il y’a dans leurs têtes (et dans la notre puisque de fait nous les acceptons), il faut considérer qu’on leur a mangé le cerveau. Mais vraiment, sans déconner. smiley

          Tu sais comment ils vont nous vendre la prise de contrôle du complexe militaro-industriel français ? Grace au cheval de Troie de « l’armée européenne ». En gros, ça consistera en une mutualisation à l’échelle européenne des moyens mais surtout des industries de défense. En fait, tu auras une sur-spécialisation des outils de défense dans chacun des pays (forme de division du travail de l’industrie militaire à l’échelle européenne) qui retirerait à la France son autonomie géostratégique (alors qu’atteindre cette autonomie est l’obsession de la Chine ou de la Russie par exemple, c’est fou quand on pense qu’on fait l’inverse  smiley ).

          Et bien sur, pour chapeauter le tout, on retrouvera l’Allemagne. smiley

          Les milieux spécialisés dans la défense, des industriels aux militaires, expriment déjà sans trop de détours leur crainte d’une « germanisation » de l’armée française, la formule n’est pas de moi, elle est apparue au détour d’un séminaire sur la revue stratégique (et que le ministère des Armées n’a pas publié pour des raisons diplomatiques faciles à comprendre).

          Et au début, les yankees seront bien contents puisque ça participera de la diminution des contributions financières américaine à l’OTAN et en plus ça rayera l’armée française de la carte (qui malgré le fait qu’elle ait des problèmes, reste de par son savoir faire et son potentiel technologique l’une des meilleures armée au monde et donc une potentielle épine sous le pied américain) … jusqu’à ce qu’ils se rendent que l’arbre cachait une foret germanique qui risque de leur rappeler celle dans laquelle le brave Arminius a fait massacrer les légions romaines après les avoir trahie. smiley


        • vote
          maQiavel maQiavel 25 octobre 2017 17:56

          @Qiroreur

          -Pas certain que si la masse de ces travailleurs/futurs chômeurs grossit, le conte de fée durera longtemps.

          Je ne vais pas jouer au Todd mais je ne sais pas jusqu’ou va le masochisme anthropologique Allemand. smiley

          La capacité des allemand au conformisme est impressionnant, quand on rajoute une forme d’autodiscipline et d’auto -flagellation, ça crée un sacré cocktail de mouton capable de supporter les souffrances qu’on lui inflige (je  suis d’accord avec zatara sur ce point ), surtout quand les dits moutons se mettent dans la tête que c’est grâce à cette souffrance que le pays se porte bien.

          Quant à l’AFD, je me demande si ce parti n’existe pas pour signifier aux classes dirigeantes allemandes la ligne rouge du fédéralisme européen, j’ai l’impression que son rôle fonctionnel se limite là. Parce que les travailleurs pauvres, concrètement, ce parti s’enfiche. Certes, il s’insurge contre l’immigration mais est ce que ce n’est pas que de la com ?

          Parce qu’en plus de l’UE, l’immigration peut être une caution pour les classes dirigeantes allemandes du genre « voyez ,nous n’avons plus rien à voir avec les nazis ,nous sommes de gentils progressistes multiculturalistes , et comme nous sommes du bon coté ,nous avons donc droit à notre part du gâteau global … enfin pas vraiment nous mais l’UE ». Certes l’immigration coïncide avec le vieillissement de la population allemande (mais dans une zone de haute intensité technologique est ce qu’elle était vraiment utile ? ). Est ce qu’il n’existe pas une raison plus profonde à ces flux migratoires ?

          A vrai dire, je ne crois pas moi-même à ce scénario de planification à long terme, les dirigeants allemands ont joué avec les cartes que d’autres (y compris les Français) leur ont donnés et se sont retrouvés sans en avoir le projet dans une situation de surpuissance en Europe .Mais le problème, c’est qu’il est vachement cohérent ce scénario. smiley


        • 1 vote
          Pyrathome Pyrathome 25 octobre 2017 21:21

          @maQiavel
           Oui, mais l’Allemagne a un très très très très très gros problème, le serpent se dévore la queue..

          https://www.businessbourse.com/2017/10/19/la-position-creditrice-de-la-bundesbank-explose-litteralement-le-risque-pour-lallemagne-ne-cesse-daugmenter/


        • vote
          maQiavel maQiavel 25 octobre 2017 21:37

          @Pyrathome
          Je suis au courant. 


        • 2 votes
          Joe Chip Joe Chip 25 octobre 2017 23:48

          L’histoire n’est pas une parti d’échecs ou une table de pokers autour de laquelle chaque joueur prépare en secret sa stratégie de domination à long terme... 

          Les élites allemandes - et ce n’est pas là un mystère, plusieurs dirigeants allemands ont tenu des propos allant dans ce sens - aspirent à une "hégémonie douce" sur le continent tout en redoutant les responsabilités et les obligations que lui conféreraient ce statut de superpuissance assumée et revendiquée : c’est le fameux paradoxe formulé par Kissinger au sujet de la "pauvre Allemagne, trop grande pour l’Europe mais trop petite pour le monde". Il évoquait la période de Bismarck, mais le commentaire est encore applicable à la configuration actuelle.

          C’est une chose de pouvoir tordre le bras de ses "partenaires" grâce à une puissance économique acquise au détriment des autres pays dans un cadre européen taillé sur mesure pour l’Allemagne - grâce à l’appui politique constant des Américains -, mais c’est toute autre chose que d’aller se frotter aux Américains, aux Russes et aux Chinois sur la scène internationale. Il est utile aussi de rappeler qu’en 2003 la France était seule à tenter de s’opposer à la guerre en Irak. Schroder regardait le bout de ses pieds, Poutine posait à côté de Bush pour des raisons de politique intérieure (guerre en Tchétchénie). Je vois mal un diplomate Allemand, même dans 20 ans, se mettre à tancer un dirigeant américain à la tribune de l’ONU et menacer de poser son véto, c’est pas leur culture. 

          Le grand patronat allemand par ailleurs ne pourrait pas l’accepter puisque la réussite exportatrice de l’Allemagne s’explique en partie par sa politique étrangère résolument neutre, consensuelle et pacifique. Les produits allemands, contrairement aux produits d’exportation français et américains, ne portent la marque d’aucune politique. Les dépenses que la France a consenti à faire dans le nucléaire et dans les domaines liés à la projection de force, les Allemands n’y consentiraient pas/plus. Rappelons qu’ils préfèrent laisser leurs infrastructures (y-compris militaires) se dégrader plutôt que d’augmenter les dépenses et les investissements publics. Que des soldats allemands ont déposé les armes en Afghanistan plutôt que de se défendre contre des Talibans (ce qui a crée un scandale en interne au sein de l’OTAN). Leurs sous-marins ne sont pas opérationnels, c’est encore pire pour l’armée de l’air. Ils n’ont plus aucune culture militaire, et on ne met pas sur pied une armée puissante et entraînée en quelques années, c’est un effort sur une ou deux générations au minimum. De plus, il n’y a plus assez de jeunes allemands susceptibles d’être appelés sous les drapeaux si tant est qu’ils aient conservé une fibre guerrière (ce dont on peut douter).

          Il y a également un facteur culturel voire politique à prendre en compte. Il est en effet indispensable pour des nations comme la France ou l’Allemagne d’être en mesure de surjouer leur puissance à l’échelle internationale pour se mettre au niveau des "poids lourds" et résoudre le paradoxe de Kissinger. Car l’Europe ne sera jamais un multiplicateur de puissance sur le plan géostratégique, c’est aujourd’hui avéré. La quasi-totalité des pays européens considèrent que la défense européenne, c’est l’OTAN, y-compris l’Allemagne. Et l’OTAN, c’est à 70-80% les Etats-Unis. 

          Historiquement, à chaque fois que l’Allemagne a voulu sortir des limites de son espace culturel et linguistique, cela s’est très mal terminé (pour elle et pour l’Europe). Une des causes de la première guerre réside dans la volonté obstinée de Guillaume II de constituer un espace colonial ce qui l’a amené à remettre en cause la domination anglaise sur les mers. Certains historiens expliquent bien que ce qui fut une guerre nationale et patriotique pour les Français était une guerre impériale pour les Allemands. Bismarck avait été beaucoup plus prudent : dans toutes ses entreprises il avait fait en sorte de ne jamais contrarier les intérêts des Anglais. Je pense que les dirigeants allemands actuels sont beaucoup plus dans cette optique : l’Europe, peut-être, le monde, hors de question. Je pense que les élites allemands ont profondément intégré cette donnée et je doute très fortement qu’il subsiste encore chez eux des velléités de jouer à l’échelle globale... et ils n’ont plus la démographie pour ça, surtout pas dans le monde du XXIème siècle qui sera dominé par les nations continentales. 

          L’Allemagne a beaucoup plus intérêt à s’appuyer sur les Américains pour dominer le continent européen. En cherchant à rivaliser avec les Américains, elle saperait du même coup les fondements de sa domination européenne... peu probable, donc.

          Plus profondément, l’Allemagne n’est pas un pays comparable à la France, à l’Angleterre ou aux Etats-Unis. C’est une nation enclavée et essentiellement terrestre, dépourvue d’une grande façade océanique. Elle a constitué son unitié nationale de manière tardive, sur un socle culturel et ethnique. Ces facteurs limitent d’emblée la capacité des élites allemandes à s’adresser au monde. Même à l’heure actuelle, le réseau diplomatique français reste beaucoup plus développé que le réseau diplomatique allemand. Les Anglais, les Français avaient posé leur empreinte aux quatre coins du monde quand les Prussiens étaient encore confinés sur leur territoire aux confins de l’Europe. L’Allemagne, ça ne fait pas rêver, ça n’excite pas l’imaginaire.  

          Pour le dire un peu vite, l’Allemagne n’est pas une nation universelle. Elle ne peut concilier la défense de ses intérêts et celle de grands principes philosophico-politiques, ni se prévaloir de "messages" à porter au monde au même titre que les Français et les Américains. 

          Les Chinois se heurtent d’ailleurs aux mêmes difficultés, raisons pour laquelle ils essaient actuellement de construire un authentique soft power et parlent même de "rêve chinois"... 


        • vote
          Joe Chip Joe Chip 26 octobre 2017 00:32

          Le problème c’est que les boîtes allemandes sont désormais durablement droguées à la main d’oeuvre bon marché. Avec les migrants, ils ont cru refaire le jackpot de la chute du mur quand ils ont récupéré leur ancien "hinterland" industriel avec les ouvriers d’Europe de l’Est, travailleurs, dociles... et culturellement proches.

          Il y avait aussi à mon avis une forme d’arrogance et de revanche symbolique à prendre sur les Français. Je me souviens qu’à l’époque des premières arrivées de migrants en Allemagne, salués par des allemandes leur offrant des fleurs et tenant des panneaux de bienvenue, les commentateurs français dépités estimaient que l’Allemagne était devenue, par ce seul geste, la grande nation humanitaire d’Europe, et que la France (à cause de ces méchants français racistes et islamophobes) était désormais reléguée en deuxième division des droits de l’homme.

          On a tendance à oublier que l’Allemagne peut au même titre que l’Angleterre ou la France se revendiquer de la tradition libérale. C’est en Allemagne que l’imprimerie a pris son essor, que le savoir a commencé à se diffuser à une large échelle.

          Les Allemands considéraient visiblement que les échecs de l’immigration en France étaient exclusivement liés aux modèle français d’assimilation, et que leur puissance économique serait suffisante pour absorber rapidement le flux de migrants et les mettre au travail.  

          Donc oui il est probable que les Allemands ont essayé de joindre l’utile (main d’oeuvre) à l’agréable en revendiquant une autorité morale et culturelle perdue depuis longtemps. Peut-être une première tentative de soft power depuis la seconde guerre mondiale... mais le soft power ils savent pas faire smiley 

          Difficile de faire la part de la naïveté et du cynisme dans cette initiative. La seule certitude, c’est qu’ils ont décidé pour tous les autres et imposé leur décision à tous les autres.



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