• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

claude Timmerman

claude Timmerman

Cet auteur n'a pas encore renseigné sa description

Tableau de bord

Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 0 1 0
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0


Derniers commentaires




  • 1 vote
    claude Timmerman claude Timmerman 18 mars 2021 11:38

    Abu al-Hasan Ali ’izz al-Din dit Ibn al-Athir est un "turc" ! Sa vision de l’invasion franque de la Syrie est donc quelque peu partisane et comporte des exagérations pointées par tous les historiens sérieux. Par ailleurs, on oublie le fond politique de la motivation de la croisade : l’interdiction nouvelle faite aux chrétiens par les nouveaux envahisseurs turcs Seljoukides qui vont finir par conquérir Jérusalem, repousser puis supplanter la dynastie Fatimide. Ces "arabes"  après des débuts de cohabitation difficiles notamment marqués par le fanatisme du calif al-Hâkim - avaient fini par trouver un concensus avec les chrétiens redevenus libres de circuler en Terre Sainte et d’aller évidemment en pèlerinage à Jérusalem (à partir de 1020)..

    La première croisade se veut donc d’abord une réaction de protection des chrétiens présents et circulant en Terre Sainte contre l’invasion des Sljoukides. Malheureusement, le pape Urbain II, insuffisamment instruit du contexte, ou simplement mauvais stratège politique et mal informé, n’a pas su utiliser le contexte qui aurait permis une implantation chrétienne durable : voler au secours des Fatimides pour bouter les Seljoukides hors de la Syro-Palestine !

    En refusant cette alliance de fait quand des "arabes" musulmans modérés, Fatmides, étaient pourchassés par des "turcs" musulmans "extrémistes"  nous dirions aujourd’hui "islamistes"  les Croisés ont précipité une alliance au départ totalement improbable islamo-turque contre les chrétiens... Peut être la plus grande bévue politique de l’histoire de la chrétienté romaine comme me l’a dit un jour Benoist-Méchin ! Nombre de Fatimides ont pourtant essayé au départ de nouer des liens avec les Croisés.

    Il est vrai que l’erreur théologique du "schisme orthodoxe" (1054) conduisait à gérer un nouveau contexte chrétien : un "royaume latin de Jérusalem" peuplé non pas de catholiques romains, très majoritairement d’une chrétienté byzantine (nous dirons ensuite "orthodoxe") sans parler des Arméniens, des Coptes et plus au nord des Syriaques...

Les thèmes de l'auteur


Publicité


Publicité


Palmarès

Publicité