Les clefs sont données dans
le livre mais encore faut il accepter de l’étudier et de l’étudier
dans son contexte historico culturel avant de pouvoir l’en extraire (
mais j’y reviendrais sur l’aspect divinatoire ) . les clefs sont
explicitées par wang bi autour de l’an 200 et par marcel granet au
20ème siècle
si on s’attache
aux mots on perd la compréhension des images
si on
s’attache aux images on perd la compréhension des idées. »
Marcel
Granet : « ce sont les les hexagrammes et eux
seuls qui sont le véritable texte »
on a
quoi ? Trois parties dans le livre : les hexagrammes …..du
texte qui y est directement associé et d’autres strates de textes
plus tardifs, tout le texte est là pour nous donner les clefs de
compréhension de l’ensemble.
En
résumé : matrice a 6 niveaux qui représente le monde et des
images décomposées sous une expression binaire de ce qui se passe
dans ce monde . Les textes sont là pour nous aider a faire les
premiers pas dans l’interprétation de ces images ensuite c’est
l’infini ….. « on ne saurait l’épuiser » disait
confucius.
On a
affaire a un système d’opérations symboliques par images aussi
précis et pertinent que le système d’opérations symboliques par
chiffres appelé mathématique. fondamentalement c’est simple ça
marche comme du chi fu mi ( pierre feuille papier …...) mais a un
autre niveau ( comme les maths ne se limitent pas aux 4 opérations )
mais ici il faut comprendre ( et accepter comme axiome ) le point
de vue chinois.
Point de
vue chinois : tout est un et mouvement perpétuel au sein du un.
L’homme fait partie comme n’importe quoi d’autre de ce mouvement. Ce
que l’on appelle divination ne consiste pas ici a avoir une vue sur
le futur mais a établir l’état du mouvement dans le présent .
Utiliser le yijing c’est comme avoir une carte ça ne vous dit pas ou
vous allez aller mais ou vous êtes et ce qui se passera si vous
prenez telle ou telle route …...si je prend la route qui mène a
paris il y a peu de chances que je me retrouve a marseille …..suis
je devin pour autant ? Mais les chinois eux fond de la
cartographie en 3D. Dans le yiking par le tirage on fige une image au
sein du mouvement mais une image ne nous donne pas d’informations
pertinentes alors il y à ce que l’on appelle les «
mutations » qui sont là pour nous donner le sens de l’image
figée : vous êtes là en train d’aller de ici a la bas …....
voilà
ce qu’est le yiking une fois que l’on a intégré le système on peut
en effet se passer de l’aspect « tirage » parce qu’on a
appris a voir dans le monde au travers de cette lecture particulière
….mais on ne peut pas s’en passer pour l’étudier …...tirer le
yiking pour « ouvrir » le livre n’est pas un truc de
cartomancienne de vogue. Le hasard n’existe pas c’est juste la
manifestation naturelle de tout ce qui nous dépasse. Celui qui tire
le yiking doit être « en harmonie » avec lui même (
c’est a dire avec le monde puisqu’il n’est pas séparé du monde )
ensuite en séparant les baguettes ( ou en jettant les pièces) il
fait appel au hasard et obtient une image mathématique «
figée » de l’état du monde a un instant T ( a la base les
traits sont des chiffres ). la pertinence du tirage dépend de la «
qualité d’être » du tireur au moment et ensuite de sa
capacité a comprendre l’image reçue. Par « qualité d’être »
j’entends bien sur wuwei (non agir ) par capacité a comprendre
j’entends le nombre d’années passées a étudier …......rien a
voir avec les élucubrations new age ou on va faire ça entre la
poire et le fromage.
par contre la cocotte elle se fourre le doigt dans l’ oeil en opposant contenu et pédagogie les prof doivent avoir les deux .....il est illusoire de penser que la pédagogie va arriver par l’opération du saint esprit ..............
pas besoin d’école pour avoir le rsa ......rien de pire que des sans dents instruits ....pour les autres il y aura toujours de vraies écoles ( payantes ) ..... pas de soucis