Bête et méchante, toujours suffisante et prétentieuse, souvent stupide et vociférante, ce sont là ses moindres défauts, dit d’elle l’un de ses détracteurs de mes amis, dont je me garderai cependant de partager l’outrance.
Pour ma part, j’ai
surtout apprécié le Guillemin iconoclaste et briseur de statues (celles de Bonaparte,
et Jeanne d’Arc notamment).
Je continue d’écouter
avec plaisir les remarquables conférences qu’il a consacrées au "prodige" Napoléon.
Henri Guillemin, historien
"vulgarisateur", talentueux conteur, et auteur prolifique, a eu le
mérite, dans le tsunami hagiographique consacré à l’empereur, de nous décrire
un personnage moins reluisant et "merveilleux" (au sens littéral du
terme) que celui dont on s’obstine à chanter la gloire avec des accents éperdument
dithyrambiques.
Originaire de l’île
natale de Napoléon et y demeurant, je m’honore de ne pas céder au bonapartisme
ambiant, et de conserver vis-à-vis de l’empereur des Français une saine "distanciation".
Mon compatriote Roger Caratini,
(1924 - 2009) éminent encyclopédiste a consacré
à Napoléon en 2002 un ouvrage incisif et cinglant intitulé "Napoléon, une imposture") qui fit en son temps quelque
bruit dans le landernau local et national. Cet ouvrage mérite d’être lu à titre
d’antidote.
Bonaparte devenu
Napoléon eut par ailleurs en Corse puis en Europe un ennemi implacable en la
personne de Charles André Pozzo Di Borgo.
A travers une visite du
site "kalinka-machja" (http://www.kalinka-machja.com/ ) le lecteur de
ce commentaire pourra prendre connaissance de la rivalité implacable qui anima
les deux hommes.