@Niza
Il ne s’agissait pas d’une "intervention" de l’ONU mais de la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne. Et jusqu’à ce stade il n’y avait rien à dire. Si effectivement, comme on l’entendait à l’époque, Kaddafi utilisait ses avions pour mater un soulèvement populaire alors cette mesure était une réponse sensée.
Ce qui s’est passé ensuite, c’est que l’otan a entubé tout le monde et a commencé à bombarder la Libye et à armer les rebelles. Tous ceux qui avaient accepté l’idée de la zone d’exclusion aérienne ont été mis devant le fait accompli et les médias ont pu vendre une guerre humanitaire labellisée ONU en faisant l’amalgame entre la résolution et l’intervention militaire.
Mélenchon, comme les pays BRIC, comme l’union africaine, comme tant d’autres, était favorable à la zone d’exclusion mais pas aux bombardements. Il n’a jamais dit le contraire je te défis de prouver le contraire.
Il y a eu violation du droit international et cela a atteint son paroxysme avec l’intervention au sol des forces spéciales. On pouvait s’y attendre mais pour ma part je ne savais pas trop quoi penser de l’affaire libyenne quand elle a commencé étant donné qu’on était dans la continuité de la Tunisie et de l’Égypte et que le personnage de Kaddafi est, aussi à juste titre, controversé.
Je trouve donc que ces reproches à l’encontre de Mélenchon sont assez injustes. D’autant que c’est un des rares hommes politiques qui dit vouloir sortir de l’otan, qui parle des pipelines en Afghanistan, qui dit du bien de Chavez, etc.