@Latigeur
- « En quoi est-ce naturel de subir la violence d’un état policier ? » Et en quoi c’est naturel une démocratie, et quoi c’est naturel une oligarchie, et en quoi c’est naturel l’intervention extérieure d’une autre puissance étrangère dans les affaires internes du pays... on peut ainsi se poser des questions à l’infini. Vous avez (sciemment ou non) transformé ma pensée, méthode habituel pour m’amener vers le terrain de la culpabilité et la pitié. Je connais suffisamment ce genre de rhétorique pour se donner l’air d’un protecteur d’un humaniste quand au fond la perfidie n’a rien à la rapacité, c’est le même discours qui a été servie pour l’Irak et L’Afghanistan.
Vous avez supprimé la première partie et la dernière, et vous n’avez retenu que le milieu. Voici ma phrase « Et surtout on casse un processus naturel et normal de l’évolution d’un peuple ou d’une nation on apportant des contradictions des oppositions et des hostilités nouvelles difficilement surmontables sur le court terme » Donc si vous n’êtes pas de mauvaise foi, je ne dénie aucunement au peuple syrien de faire son choix et en l’occurrence de se libérer d’un dictateur. Vous me faites dire une chose que je n’ai pas dit. Au contraire, j’ai même insisté sur le fait qu’il a le droit et il a la capacité d’y arrivé quand le souhaite, quand il le pourra sans intervention extérieure et à sa façon violente ou pas. Cela s’appelle le respect de la volonté populaire, souveraine.
- « Croyez -vous que l’on puisse de l’extérieur pousser un peuple à la révolte alors qu’il ne le souhaite pas » ? Question faussement naïve, et bien un peuple désarmé, déstructuré et divisé peut subir tout, allant d’une révolte, une guerre civile jusqu’à son extermination totale. Prenez des livres d’histoire et vous verrez les cas de ce genre d’intervention qui n’ont jamais eu pour but l’intérêt du peuple mais d’une clique d’arrivistes soutenue par des envahisseurs.
- « Voulez-vous dire que les peuples libyen ou syrien ne sont pas mûrs pour la liberté » ? et bien peu sont mûrs pour la liberté, parce que quand l’équation est posée de manière à choisir entre la vie et la liberté, les volontaires pour soutenir la liberté ne courent pas les rues, même ici, en France, les gens sont prêts à troquer leur liberté pour un boulot précaire, un « travailler plus pour gagner plus ». Non, la liberté est d’abord un idéal, qui est difficilement atteignable, deuxièmement, la liberté suppose des responsabilités, que peu sont prêts à assumer, enfin la liberté n’est pas un but dont dont aspirent beaucoup de gens, il faut être réaliste, la première des attentes est la sécurité, un homme mort n’est plus un homme libre, un homme estropié n’a plus la liberté d’un autre en pleine capacité physique etc.
« Qu’il faut qu’ils subissent le joug parce qu’il y a toujours un risque de chaos post révolutionnaire et d’installation d’une dictature plus terrible que la précédente ? » vous extrapolez, je n’ai jamais dit cela, si le peuple « sans intervention extérieure, cherche le chaos » libre à lui.
Mais là, je vous arrête dans votre emballement, vous parlez du peuple ou d’un groupe qui se dit le peuple ? Parce que pour savoir ce que le bon peuple souhaite, il faut le consulter, et sans cette consultation, personne n’a le droit de parler en son nom, et d’abord vous qui pensez que le peuple syrien souhaite un changement, où l’avez-vous vu, dans votre boule de cristal ?, dans les cartes ?, Donc il y a une très forte contradictions dans votre discours en prenant la défense du peuple dont personne n’a consulté son avis, par ailleurs que même en France, après consultation, les politiques n’ont pas jugé bon de suivre l’avis du bon peuple, il l’ont superbement ignoré, je parle de la fameuse constitution européenne. Et que dites vous de la Grèce et des manifestations du peuple contre les diktats de l’Europe et de FMI, vivons-nous encore en démocratie ou c’est le règne de l’entourloupe, du mensonge etc, ce que nous perdons ici en Occident, nous allons le faire exporter en Syrie et en Libye ?, laissez-moi rire. Vous êtes un grand naïf, ou un manipulateur.
« C’est vrai qu’en France, la révolution s’est passée sans excès, sans terreur, sans guerre civile, naturellement, normalement.... », la comparaison avec la Révolution française n’est que tromperie, une supercherie, sinon une grave ignorance de l’histoire, qui a dit « comparaison n’est pas raison »...