Je suis une femme et je ne renie pas mon instinct maternel. En revanche, voir à l’époque de Noël comme chaque année se multiplier les catalogues de jouets proposant pour les petites filles un aspirateur en plastique, le traditionnel kit à fabriquer des bijoux ou la poupée à coiffer m’exaspère au plus au point. Sauf erreur de ma part, la génétique ne justifie en rien que nos filles se voient proposer pour "se construire" du fard à paupière ou des dinettes en plastique.
Leur offrir de nouvelles perspectives n’est en rien aller contre nature et cantonner à l’inverse les petits garçons à l’établi de bricolage et aux petites voitures est stupide et arriéré selon moi.
Le fait que vous trouviez charmant de voir une petite fille bercer son poupon me rassure quelque peu sur votre "part féminine" et je suppose qu’il ne vous serait pas insupportable de voir votre petit garçon en faire autant.
Certes les hommes ne sont pas techniquement capables de porter un enfant et de le mettre au monde, mais les études ont montré qu’un bébé qui vient au monde est physiologiquement programmé pour recevoir aussi bien l’affection sa mère que celle de son père, n’en déplaise à la tradition.
La réalité et que les enfants traversent tous, quel que soit leur sexe, une période relativement longue durant laquelle ils ont envie d’imiter les adultes. Garçons et filles peuvent alors librement manifester leur souhait de nettoyer, s’occuper d’une poupée, bricoler, etc. sans que cela ne les prédispose aucunement à "se sentir homme dans un corps de femme ou inversement" (mais d’où sortez-vous cela ???)
Seuls les adultes les obligent à adapter leur comportement aux codes qu’ils ont admis comme étant les bons.
Mais devinez quoi : si on gardait un petit garçon et une petite fille sous cloche pendant un temps, et qu’on leur proposait par la suite des jouets de couleurs différentes, le petit garçon ne se jetterait pas comme la misère sur le monde sur le premier jouet bleu et la petite fille regarderait les jouets jaune, rouge, vert avec autant d’intérêt que le rose.
Et pour une fois, on n’irait pas contre nature.