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Commentaire de FRIDA

sur Alain Soral : Entretien mensuel - Juin 2012 (Egalité & Réconciliation)


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Frida FRIDA 5 juillet 2012 21:56

@Flynt Ginko
Soral fait l’erreur de faire son analyse sociologique d’un point de vue "égocentrique" européen, et en plus il oublie la dimension historique.
je m’explique :
1- Il part de point de son point de vue en tant que Français et que Européen subissant la domination d’Hollywood, (après la guerre le plan Marshal fut l’occasion d’imposer la culture anglosaxone), mais personnellement j’ai d’autres horizons qui me permettent de relativiser l’importance de son analyse.
L’Inde est un marché quasi fermé pour Hollywood, impossible de distribuer leur film même gratuitement. C’est un autre monde, et les gens ont d’autres références, alors le petit dicateur risible et ridicule ne change pas le point de vue indien sur l’Arabe ou sur l’Asiatique. Quant aux Arabes, ils en sont conscients, mais c’est aussi les gouvernements qui permettent ce genre de situation, qui les empêchent de protester ? (mais on ne répondera que faite vous de la liberté de l’art ?) Ils protestent bien quand le prophète est dessiné !
Cela dit, eux aussi sont imperméables à ces films, ils ont aussi leurs références historiques et culturelles.
Je pense que c’est le cas pour les Africains et les Asiatiques.
Par contre, les Européens se sont fait avoir. Ils ont perdu leur identité, et se sont américanisés, même dans la fabrication de la fiction télévisuelle, ils procèdent de la même façon(et le film the artist en est l’exemple (symboliquement muet et travesti en noir et blanc pour que le public américain daigne le comprendre et l’aimer), et je rappelle que l’oscar est donné quasi exclusivement aux anglosaxons, c’est à dire même les juifs qui ne viennent pas de ce milieu, par exemple des Français, des Allemands etc ne l’ont pas.
2- le deuxième point, historique, c’est que l’autre qui est étranger, différent de nous a été cultivé comme sauvage (bon ou méchant, mais souvent méchant) par une partie des orentalistes et des aventuriers, ce regard de l’homme blanc forcément surpérieur tenu de diffuser la civilisation et de supporter son fardeau ;
Je ne conteste pas que le cinéma est un moyen pour façonner l’imaginaire populaire, d’autres moyens ont été consacré à cela (la littérature, la peinture etc), et que la classe dominante l’utilise dans son intérêt.


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