"J’anticipe les accusations qui risquent de m’être adressées et j’y réponds : Israël n’est pas l’Allemagne nazie, et, fort heureusement, l’occupation de Gaza ne peut pas être comparée à celle de Pologne par les armées hitlériennes. Mais si la terreur nazie, d’une part, et le respect du droit international, de l’autre, sont les deux extrémités de la règle à calculer qui permet d’évaluer les relations entre les peuples, l’État d’Israël se situe aujourd’hui plus prés de la première que de la seconde. Ce faisant, l’État juif a perdu le droit de se targuer d’une filiation avec les martyrs et les héros du ghetto de Varsovie. D’ailleurs, le commandant des forces israéliennes dans la région de Jenine n’a-t-il pas, a la veille de l’opération « Rampart » (2002-2003), fait étudier à ses officiers la révolte du ghetto de Varsovie… du point de vue de la tactique de l’armée allemande ?"
Michel Warschawski, responsable du centre d’information alternative de jerusalem