Je réagis à ton mot car il fait référence à une chose que j’ai dite (ne sachant pas pour autant, bien sûr, si c’était en réaction à cela ou non).
 
A mes yeux, Dieudonné n’est pas un intellectuel dans le sens au sens où on l’entend ce mot, habituellement : un penseur du monde qui produit une littérature ou, à tout le moins, propose une idée claire, profonde, développée sur le monde par le biais d’articles, de textes, de discours, etc... Chose qu’il ne fait pas, me semble-t-il. Cela ne veut évidemment pas dire qu’il est bête ou que sais-je...
 
Probablement me suis-je mal exprimé, hier soir...
 
Encore une fois, je l’adore et je regrette la situation dans laquelle il se trouve. Mais le positionner où il n’est pas, me semble idiot, tout simplement.
 
(Se donner des manières de défendre le personnage en jouant du mot "nègre" -histoire, par rebond, de faire s’émouvoir les lecteurs chialeurs- est si aisé... )
 
Je finis en disant que Dieudonné a choisi une voie courageuse, certes mais aussi, en partie perverse : son choix de taper violemment sur une seule communauté depuis quelques années me semble mauvais. Le fait qu’il soit passé des blancs cathos (au début de sa carrière) aux Juifs malsains en se gardant toujours de ne pas trop violenter les musulmans -ce, en inversant graduellement les attaques- est une mauvaise chose , me semble-t-il. Et, là où il me semble très limite, c’est qu’il ne sait représenter le musulman que comme un homme plus ou moins à valeur morale mais nécessairement grossier et vulgaire (l’iman de Rendez-nous Jésus). Tout comme il est limite en faisant usage du Christ pour le seul besoin de se faire passer pour ce qu’il n’est pas.
 
Ses débuts étaient sublimes. Ses premiers spectacles sont merveilleux. Mais l’évolution de son discours et la transformation de son public l’a fait choisir un chemin de plus en plus restreint et sinueux... Et c’est bien dommage.