@daviduardo
0. Je comprends tes réponses je vais y répondre vite fait
pour aller au fonds des choses :
-Sur l’extension :
dès qu’il y’ a nécessité d’un Etat pour gouverner les humains, c’est suffisant
pour que la nature des relations changent.
-Sur De gaulle :
oui il y’ a des chefs d’Etat qui démissionnent mais encore une fois ce sont des
exceptions et de plusil faut se rappeler que c’ était après mai 68 et qu’ il ‘
avait un rapport de force.
Maintenant le fond, je fais des copiés collé d’un échange
avec toug :
1. THÉORIE ET PRATIQUEDU
COLLECTIVISME OLIGARCHIQUE
CHAPITRE I : L’IGNORANCE
C’EST LA FORCE
« Au long des temps
historiques, et probablement depuis la fin de l’âge néolithique, le monde a été
divisé en trois classes. La classe supérieure, la classe moyenne, la classe
inférieure(…).Les buts de ces trois groupes sont absolument inconciliables. Le but du groupe supérieur est de
rester en place. Celui du groupe moyen, de changer de place avec le groupe
supérieur. Le but du groupe inférieur, quand il en a un est d’abolir toute
distinction et de créer une société dans laquelle tous les hommes seraient
égaux. Ainsi, à travers
l’Histoire, une lutte qui est la même dans ses lignes principales se répète
sans arrêt. Pendant de longues périodes, la classe supérieure semble être
solidement au pouvoir. Mais tôt ou tard, il arrive toujours un moment où elle
perd, ou sa foi en elle-même, ou son aptitude à gouverner efficacement, ou les
deux. Elle est alors renversée par la classe moyenne
qui enrôle à ses côtés la
classe inférieure en lui
faisant croire qu’elle lutte pour la liberté et la justice. Sitôt qu’elle a
atteint son objectif, la classe moyenne rejette la classe inférieure dans son
ancienne servitude et devient elle-même supérieure. Un nouveau groupe moyen se
détache alors de l’un des autres groupes, ou des deux, et la lutte
recommence ».Orwell , 1984.
Il explique ce que j’ ai écris plus
haut , à savoir que la politique n’ est rien d’ autre que la gestion des
rapports de domination , que lorsqu’ un groupe dirigeant arrive au pouvoir , il
le fait au nom de la justice , de l’ égalité , etc mais finit par se comporter
comme le groupe dirigeant dont il a pris la place. L’histoire le démontre
Il faut ici parler du
fétichisme du pouvoir. Le pouvoir façonne les dominants et les dominés qui
ne sont plus des sujets mais des objets aliéné par le pouvoir et la domination.
Orwell en fait une démonstration
magistrale dans « 1984 », dans un dialogue entre O’ Brien
membre du parti, et Winston qui se fait torturer : «
O Brien :
Et maintenant, revenons à la question « comment » et
« pourquoi ». Vous comprenez assez bien
comment le Parti se maintient
au pouvoir. Dites-moi
maintenant pourquoi nous nous accrochons au pouvoir. Pour quel motif
voulons-nous le pouvoir ? Allons, parlez !
Winston :
Vous nous gouvernez pour notre propre bien, dit-il faiblement. Vous pensez que
les êtres humains ne sont pas capables de se diriger eux-mêmes et qu’alors…
O Brien : C’est stupide, Winston, stupide (…) ! Je vais vous donner la réponse à ma
question. La voici :
Le Parti recherche le pouvoir
pour le pouvoir, exclusivement pour le pouvoir.
Le bien des autres ne l’intéresse pas. Il ne recherche ni la richesse, ni le
luxe, ni une longue vie, ni le bonheur. Il
ne recherche que le pouvoir. Le pur pouvoir. Ce que signifie pouvoir pur,
vous le comprendrez tout de suite. Nous différons de toutes les oligarchies du
passé en ce que nous savons ce que nous voulons. Toutes les autres, même celles
qui nous
ressemblent, étaient des
poltronnes et des hypocrites.
« Les nazis germains et
les communistes russes se
rapprochent beaucoup de nous par leur méthode, mais ils n’eurent jamais le
courage de reconnaître leurs propres motifs. Ilsprétendaient, peut-être même
le croyaient-ils, ne s’être emparés du pouvoir qu’à contrecœur, et seulement
pour une durée limitée, et que, passé le point critique, il y aurait tout de
suite un paradis où les hommes seraient libres et égaux.
« Nous ne sommes pas
ainsi. Nous savons que jamais personne ne s’empare du pouvoir avec l’intention
d’y renoncer. LE POUVOIR N’EST
PAS UN MOYEN, IL EST UNE FIN. On n’établit pas une
dictature pour sauvegarder une
révolution. On fait une
révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la
persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir.
Commencez-vous maintenant à me comprendre (…) ? Nous sommes les prêtres du
pouvoir, dit-il. DIEU C EST LE
POUVOIR (…).Le réel pouvoir,
le pouvoir pour lequel nous devons lutter jour et nuit, est le pouvoir, non sur
les choses, mais sur les hommes. Comment
un homme s’assure-t-il de son pouvoir sur un autre, Winston ?
Winston :
En le faisant souffrir
O Brien : Exactement.
En le faisant souffrir. L’obéissance
ne suffit pas.”
Cet extrait est magistral,
Orwell a vraiment saisi le fétichisme du pouvoir. On exerce le pouvoir pour le
pouvoir et on s’assure de son propre pouvoir en faisant souffrir ce qui ramène
aussi à Nicolas Machiavel : « En effet on trouve dans chaque Etat
deux humeurs différentes : il s’ en suit que le peuple désire n’ être pas
commandé ni opprimé par les grands et que les grands désirent commander et
opprimer le peuple ».
Le pouvoir est une fin en soi.
Comme Orwell le montre, les groupes qui accèdent au pouvoir peuvent penser le
faire au nom de la justice, de la liberté, de la légitimité, mais une fois au pouvoir ils sont sous
l’emprise du fétichisme du pouvoir et sont manipulé par lui, c’est pour
cela que certains ont conclu que le pouvoir
corrompt.