Merci pour l’article agenu .
1. D’ abord la cible de Ramadan ici est Soral. Soral a souligné
certaines cohérences chez Ramadan qui ferait de lui un agent impérial :
- Son cosmopolitisme et universalisme revendiqué.
- Ses liens avec l’université d’Oxford.
- Ses liens avec le Qatar
- Ses origines bourgeoises.
- Sa position pro –immigration
Mon opinion est la suivante : ce
ne sont pas des preuves de quoi que ce soit, cependant c’est un faisceau de
présomption.
Il faut être très prudent avec Ramadan, je pense que Soral va trop vite et
trop loin, mais il a mit le doigt sur ces éléments qui amènent à se poser des
questions.
2. L’une des justifications de Ramadan sur ses liens
avec le Qatar est la suivante : « Quand une institution fait quelque chose de bien quel quelle soit, ou qu’elle
soit je vais la saluer ».
La politique est bien plus compliqué : on peut faire un
bien en vue d’un mal ou un mal en vue d’ un bien. Finalement, il ne s’agit pas
de mal ou de bien qui sont des notions très relatives et subjective mais uniquement d’intérêts. Le Qatar a des intérêts
et en travaillant avec eux sur ce projet, il les sert, cela est une évidence.
3. Ramadan parle de « délire des axes » je suis
navré mais là il est mauvais. La politique n’est faite que d’axes et de rapports
de force entre ces axes, le nier c’est n’avoir rien compris à la politique.
Bien sur, certaines
personnes sont extrêmement réductionnistes avec d’ un coté le bien et de l’autre
le mal. Les choses dans le réel sont d’un niveau de complexité effroyable, les
axes se croisent et se décroisent, sont tantôt parallèle, tantôt perpendiculaire,
tantôt oblique. La politique ce n’est pas de la mathématique, on ne travaille
pas dans des systèmes idéaux, plan ou isomorphe,
c’est un espace discontinu difficile à modeler et très compliqué à
systématiser.
Ceci dit nier l’existence d’axes et de rapport de force est
aussi ridicule que de ne percevoir que
des axes simple, binaire et nécessairement perpendiculaire.