@ Josine Staleph
Je suis assez d’accord avec ce que vous dites. Néanmoins, j’ajouterai que dans la mouvance "extrême-gauche", il peut y avoir deux types d’attitudes.
On a les deux trotskysmes qui font le trottoir pour les grandes formations politiques.
On a d’un côté Besancenot. Son intransigeance idéologique surjouée qui consiste à ne pas participer à un gouvernement de gauche quel qu’il soit fait le jeu de l’UMP, et historiquement a fait le jeu de Sarkozy. On peut d’ailleurs voir sur Google que lorsque Sarko s’est exprimé sur la LCR/NPA, ce fut toujours avec bienveillance, et non sans ajouter son petit compliment à Besancenot ("bon orateur"...).
Mélenchon, lui, est clairement là pour casser cette logique Besancenot. D’un point de vue idéologique, il est plus souple, il n’exclut pas sa participation à un gouvernement de gauche dirigé par le PS. Il l’a dit à plusieurs reprises. Son discours est plus percutant car le discours Besancenot a tendance à lasser les gens qui considèrent que cette rigidité idéologique les immobilisent dans l’immobilisme. Or, la politique c’est changer le monde, et ce slogan a une signification profonde chez des gens qui se réclament de Marx et sont censés s’être imprégnés des onze thèses sur Feuerbach. Donc, Mélenchon a détruit les archéo-trotskystes par cette souplesse idéologique et ce volontarisme politique. Il fait 11% aux élections, soit le score de ces formations politiques aux précédentes élections. Et il rabbat automatiquement ces 11% vers Hollande. Procédé qui aurait été quasi impossible avec Laguiller et Besancenot.