http://www.rue89.com/2013/10/27/achille-mbembe-sous-proletaire-chinois-est-nouveau-negre-246880
Oui, tout cela en fait partie. L’époque semble marquée par la libération de pulsions que la société n’arrive plus du tout à canaliser, et cherche encore moins à réprimer. Il fait bon, aujourd’hui, de défaillir. C’est bien plus grave que le populisme. Des processus de l’inconscient passent maintenant dans le discours public, sans même chercher à dompter comme autrefois la verdeur du racisme.
Aujourd’hui, on est fier d’être raciste, tout en niant qu’on l’est. Du coup, tous les anti-racistes sont accusés de faire dans le bon sentiment, la générosité, la solidarité. L’accueil de l’étranger, du réfugié se trouve relégué dans l’ordre sentimentalisme. Comme si ceux qui défendent ces valeurs étaient des niais. Des naïfs qui ne comprennent pas que les vraies victimes sont les autochtones, qu’il faudrait protéger contre la menace halogène.