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Commentaire de Gaspard Delanuit

sur "L'effondrement des sociétés complexes" de Joseph A. Tainter


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Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 2 novembre 2013 08:18

"Je n’ai pas pour habitude de dire cela, mais je vais faire mon Machiavel : tout ceci est bien joli et agréable à lire, mais dans le concret de l’existence, cela donne quoi au juste ?"


Bonjour Éric Guéguen,

Cela donnerait bien des différences avec le fonctionnement de l’organisme social actuel. Je vous donne un exemple : quand vous dites "Tout n’est-il pas entrepris, en socialie, pour permettre la vie culturelle de chacun ?" rendez-vous compte du caractère terriblement abstrait d’une telle question ! Tout n’est-il pas entrepris... PAR QUI ? Dans la logique de la tripartition, il n’y a pas d’entité sociale centrale et suprême au-dessus des individus. Il n’y a pas d’instrumentalisation de la culture parce qu’il n’y a pas d’aide apportée sous la forme d’une subvention de l’Etat ni d’aucun pouvoir public à une forme d’expression de la vie culturelle plutôt qu’à une autre (car cela supposerait un assujettissement de la dimension culturelle à la dimension juridique-politique). Par conséquent, il n’existe plus d’universités d’Etat par exemple, sans que les universités deviennent pour autant la propriété de sociétés privées les aliénant au principe de productivité. Elles s’appartiennent alors à elles-mêmes et sont capables de se rendre utiles et précieuses à l’organisme social sans perdre leur autonomie. 

Peut-on tout organiser ainsi ? Oui. Mais cette transformation ne peut venir d’aucun centre unique, ce n’est donc pas un Etat et encore moins un parti politique qui peut faire avancer l’organisme social vers une compréhension de sa tripartition. La tripartition organisée par l’Etat serait une utopie de plus. 

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