En fait, le Judaïsme c’est une religion, mais cette religion définit également une nation. Ce concept est difficile à comprendre pour un français, dont la notion de nation se définit par un territoire et une langue.
Le Judaïsme, en tant que religion, célèbre avant tout l’Histoire d’un peuple. La plupart des fêtes sont des commémorations d’évènements historiques. Un peu comme le 14 juillet en France, dont le défilé militaire est quasiment devenu un élément sacré et intouchable (on pourrait y voir là la marque d’un peuple conquérant, sûr de lui et dominateur d’ailleurs...).
Un esprit cartésien comprendra mal que la traversée de la Mer Rouge soit aussi bien considéré comme un évènement historique que spirituel, mais là encore on pourrait comparer Moïse celà à un personnage mystique de France comme Jeanne d’Arc. Avec tout le mystère planant sur sa réalité historique.
Le Judaïsme c’est donc avant tout le récit de l’histoire d’un peuple qui puise son origine dans l’histoire de la Création du monde. Mais c’est le cas de la plupart des peuples primitifs. Les Inuïts se dénomment eux-même "les hommes" dans leur langue, sans que personne vienne les accuser de défendre leur supériorité raciale sur les autres peuples qui seraient des "non-hommes".
Le Judaïsme est le mythe fondateur d’un peuple, donc, comme il en existe beaucoup d’autre. Et le Sionisme en est la version moderne, plus laïque, lié à un état reconnu qui accepte en son sein d’autres religions tout en reconnaissant le caractère juif prédominant. D’aucuns ici, défendent le caractère chrétien de la France dans bien des domaines.
Pour finir, il semble aller de soit que la France actuelle se positionne dans les limites de l’ancienne Gaule, mais les Français pourraient tout aussi bien aller vivre au Québec et laisser la place aux Arabes ou aux Allemands. Non ?