2. Si le point 1, ne fonctionne pas
non plus, c’est qu’on ne peut rien faire au niveau collectif national, à chacun
de se sécuriser avec ses moyens, individuellement ou en tissant des réseaux de solidarité,
dans
un contexte de convergence des catastrophes.
3. Prenons le
cas de l‘insurrection citoyenne et posons qu’elle puisse réussir. On pose souvent
la question de la stratégie. Moi je pense qu’il
ne peut pas y avoir de stratégie concrète
et définie. Pour élaborer une stratégie, il faudrait une organisation
pyramidale hiérarchique et rigide (l’avant-garde révolutionnaire) qui
évaluerait les conditions objectives de l’insurrection avec un plan de bataille
définit pour frapper d’un seul coup, au point que l’adversaire ne pourra
pas se relever. C’est justement ce qu’il ne faut surtout pas faire, les techniques de subversions et le savoir
faire des sociétés occidentales modernes ont beaucoup évoluées !
Il
suffit d’infiltrer le groupe, de prendre le contrôle du sommet du corps hiérarchique révolutionnaire pour le neutraliser et le dévier !
A ce jeu là, face à des professionnels,
on ne fait pas le poids !
4. Il faut donc préserver de la
fluidité avec des noyaux complexes et hétérogènes, sur le modèle de citoyens constituants
autour
desquels gravitent des éléments inscrits dans un réseau nodulaire. Cela rend l’organisation
de l’insurection plus difficile puisqu’ il est impossible d’établir une
stratégie dans ces conditions ( puisqu’ il n y’ a pas de centre) mais cela rend
de l’autre coté la prise de contrôle du mouvement irréalisable !
5. Pas de
stratégie mais des lignes directrices vagues et très simple : la cause des
causes de l’impuissance politique réside dans la constitution, ce n’est pas aux
hommes de pouvoir d’écrire la constitution, nous volons une assemblée
constituante tirée au sort etc.
Le principal
pour le moment est de grandir en nombre, de convaincre le plus de gens possibles,
de participer à des ateliers constituants et d’attendre.
6. Attendre
que le contexte soit propice au déclenchement de l’insurrection : effondrement économique,
chaos social etc. Le pouvoir ne tombera
jamais comme un fruit mûr, il faut
le faire tomber en orientant la
colère populaire sur la question du
référendum d’initiative populaire (et c’est l’un de mes désaccords avec Chouard) !
Le RIP est la clé de tout, il permettrait de créer des lois, d’abroger
des lois déjà existantes, de révoquer des gouvernants, et de se déclarer constituant
(fondamental).Le vrai combat sera donc de l’imposer aux élites ! Le but de
l’insurrection citoyenne doit être de créer un rapport de force pour forcer la
classe dirigeante à accepter le principe du RIP !
7. Pour ce qui est de la contra
attaque médiatique, de la manipulation des masses, de la guerre cognitive, cela
relève de la tactique, le moment venu, il faudra pouvoir se coordonner pour
réagir à ces attaques de façon adéquate, il ne sert à rien de faire des plans
sur la comète pour le moment, informons nous sur les méthodes de subversions (et
Lucien Cerise est pas mal pour ça) pour pouvoir les contrer le moment venu et
on
a à notre disposition un outil médiatique formidable : internet !
Mais de façon générale, il y’ a
moyen de se mettre en condition pour être réceptif à la subversion, en
dégageant par exemple des préceptes accepté par tout le mouvement, aussi diffus
soit il :
a.
La non
violence (à évaluer suivant le contexte, que ceux qui ont un cerveau pour comprendre,
comprennent), la désobéissance doit être
civile.
b. La définition de l’adversaire :
qui n’est pas un parti politique ou quelque chose de vague comme l’oligarchie,
les ploutocrates, les sionistes. L’adversaire, c’est la constitution avant
tout et derrière, il y’ a les médias et l’appareil d’Etat qui vont
travailler à la protéger
c.
Ne pas tomber
dans l’ horizontalisation de la lutte en s’en
prenant à des gens pour leur origine ethnique, religieuse ou sociale ! Ce
qui nous unit doit être plus fort que ce qui nous divise !
Voilà, en gros, c’est comme ça que
je vois les choses, peut être que je me trompe sur certains points mais on peut
toujours en discuter !
Pour le reste, il y’ a très peu de
chance que ça fonctionne mais dans le cas ou les élections ne donnent rien (et
je n’attends pas grand-chose de ce coté là), c’est la dernière chance !
Et même si ça fonctionne ce sera
loin d’être facile, il faudra beaucoup de larmes et … peut être du sang !