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Commentaire de LoQi

sur "Je suis bobo et vous emmerde"


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Loki LoQi 11 mai 2014 02:32

les étiquettes,méfiez vous des étiquettes, ne soyez pas étiquette, ne devenez pas étiqueteur/se, ce sont des pièges à con, qui font le lit du manichéisme par facilité, par simplicité, par raccourcis, par commodités, etc. Les étiquettes sont une réponse à la demande de simplification d’un individu par protection face à un onde complexe, un subterfuge qui contribue au cloisonnement de la volonté de liberté de pensées, un barreau supplémentaire aux prisons idéologiques, une entrave à l’émancipation, un outil de domination, un non sens, une perversité intellectuelle, les étiquettes sont un moyen de reproduction des préjugés, source de confort de certitudes erronées, de jugements hâtifs, d’erreurs judiciaires pour le tribunal exécutif de nos centres nerveux, sans appel, sans clémence, parce que le temps ne nous laisse pas loisir d’être impartiales, ni objectifs, parce que nous ne sommes plus à même de réaliser que nous sommes esclaves et non magistrats, que nous ne sommes plus que les reflets de ce que nous rêvions d’être, pour la majorité d’entre nous, des hommes de bien.
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Mais comment le ferions nous, si on ne nous laisse pas le temps, ni le loisir de se développer intégralement ? De nous élever moralement, autant que spirituellement, condamnés à suivre une mécanique artificielle, pour les beaux yeux du veau d’or dont dépend notre avenir en tant qu’humain "normal", passeport garant de notre respectabilité qui donne accès aux privilèges minuscules que nous laissent une caste dominatrice, en nous donnant à notre venue au monde d’une illusion que si tu gagnes ta vie, donc nourri le système qui te tue, tu auras le droit de participer à l’illusion théâtrale de faire fonctionner le monde, que tu peux apporter ta pierre à l’édifice de l’aventure humaine et que si tu te multiplies, tes enfants auront de fait, ce privilège qui consiste en fait à donner ta vie de merde pour servir le thé aux puissants de ce monde qui bronzent à Bora Bora alors que tu n’auras le droit ainsi que tes fils, qu’à fantasmer sur ces endroits idylliques en photos sur internet alors que ton petit orteil ne pense même pas rêver fouler ne serait ce qu’un grain de sable de ces plages pour croisières qui s’amusent sur le dos de milliers qui crèvent de faim. 


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