Et dire qu’avant internet, tout ça passait quasiment inaperçu, tout ça ? Oui, le bal des faux culs, les donneurs de leçon médiatisés en permanence se bousculant et s’invictivant pour figurer sur la photo derrière le représentant de ce que l’humanité a de plus vil, un membre du gouvernement immonde d’israël, deux maires français qui se prosternent devant le vainqueur du moment, celui à qui il faut cirer les bottes pour en lécher quelques miettes tombées de la table, ou avoir, comme une groupie, un atome de la merde de ses semelles sur le coin de la langue. Tout cela orchestré de mains de maître par un avocat patineur à roulettes, une gueule de chatte d’appartement, un des innombrables ex de madame Sarkozy, le fils de chasseur de nazis, sosie de Gollum, aussi légitime qu’Elie Wiesel, incapable d’aligner trois phrases audibles, assisté au conseil d’état pour la gamelle et la vigilance contre la peste brune de Carla, celui qui arrose Robert Ménard sur un plateau d’Ardicon.
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C’est comme si Anne Frank toute émoustillée d’excitation avait demandé en bousculant la garde rapprochée de SS un autographe d’Hitler au stylo bic...
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Jamais musique de Benny Hill n’avait été aussi judicieusement choisie pour illustrer tout l’absurde de cette scène d’anthologie.