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Commentaire de maQiavel

sur Jacques Sapir : Pétrole russe : l'option chinoise pourrait nuire à l'Europe


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maQiavel maQiavel 14 novembre 2014 15:23

-comment tu évalues que c’est inatteignable ?

------> C’est une très bonne question, très simple mais dont la réponse devra être très complexe. Je ne vais pas y répondre tout de suite pour ne pas alourdir l’échange (et le temps que je réfléchisse aussi, d’ailleurs, il serait intéressant d’y réfléchir ensemble).

Mais nous sommes d’ accord pour dire que l’évaluation est difficile.

-est-ce que ce n’est pas seulement la peur de passer pour un utopiste, un optimiste béa qui te conduit à t’empresser de signifier ton pessimisme.

------> Passer pour un utopiste, voir pour un optimiste ne me pose pas de problème.

C’est simplement que je remarque que les utopistes et les optimistes sont les personnes dont viennent les plus grosses catastrophes, car en se rendant compte que le réel ne correspond pas à leur idéal et ne leur permet pas d’arriver à leurs fins, ils essaient coute que coute de le tordre et c’est là que les catastrophes commencent.

Le truc c’est que les catastrophes sont justement à mon sens ce qu’il faut éviter. Cela ne signifie pas non plus qu’il faut être pessimiste, cette attitude là au final ne mène qu’à l’inaction.

L’idéalisme comme carburant de l’ action et le réalisme dans l’action me convient très bien, je pense qu’il faut une combinaison des deux. Et le réalisme passe par l’évaluation.

-Il est vrai que la projection d’une réussite parait vraiment improbable.

------> Je pense que l’évaluation passe par l’analyse de la situation(en fait c’est à peu près la même chose, non ?) et c’est cette analyse qui doit nous amener à déduire si le projet peut aboutir ou non.

S’il peut aboutir, quels sont les moyens pour y arriver et quel est le moins mauvais d’entre eux (en général, il n’y en a simplement pas de bons). Ensuite on peut passer à la stratégie.

S’il ne peut absolument pas aboutir, on peut soit le réviser à la baisse et s’en contenter, soit l’abandonner pour passer à quelque chose de plus réaliste.

Tout ceci en tenant compte du paradoxe qu’il faut aussi savoir ne pas être raisonnable car « aux raisonnables point d’exploit » et donc qu’il faut un grain de folie idéaliste et utopiste qui doit servir de carburant émotionnel. En gros il faut être schizophrène. smiley

-Ou bien est-ce vraiment une estimation basée sur le fait qu’il est difficile de convaincre, qu’il y a beaucoup de réflexions qui ne s’embarrassent pas de la logique, 

------> Cela, il faut faire avec, on y coupera pas, les humains ont de l’irrationalité en eux , pour le meilleur et pour le pire.

-il y a beaucoup de gens qui ne veulent pas que l’on s’immisce dans leur réflexion et qui considèrent tout questionnement sur leur raisonnement comme de l’inquisition

------> Les emmurés bornés, il faut les laisser dans leurs coins, échanger ne sert strictement à rien, c’est une perte d’énergie.


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