Qamarad,
en lisant ton commentaire sur la nouvelle opinion publique, je bois du petit lait,
c’est quasiment mot pour mot ce que j’en pense.
Mais il faudra expliquer cela à Tepa qui a bien compris qu’internet
a brisé le monopole de l’outil de structuration mentale des oligarchies à
savoir le média, mais qui ne voit pas les potentielles récupérations et leurs
causes que tu as très bien décrite.
Pour ce qui est de la dissidence, je crois qu’il faut reconnaitre
quelques mérites à Soral , sur lequel tout le monde tire sans nuance à présent :
d’ avoir compris que les divisions sociétales font partie d’ une stratégie ( ou d’ une
dynamique autonome , les deux peuvent se concevoir , et même un mélange des
deux) du divisé pour mieux régner et de proposer une alternative politique en
négatif de ce phénomène.
Il y’ a eu deux gros problème chez lui :
1.
Sa personnalité clivante et son égocentrisme narcissique qui
divise plus qu’il ne rassemble … mais qui paradoxalement est à l’ origine de
son succès. Il aurait fallu garder le coté communiquant et travailler le coté rassembleur
mais comme il le dit lui-même, il a un style qui le dépasse, ce qui est une caractéristique
de l’artiste, mais non du politique.
2.
Le fait de s’être attardé sur les religions. En ne considérant non
plus le citoyen Français qu’ il soit musulman , catholique , juif , athée
, homme , femme , homosexuel , il s’ est focalisé sur les communautés en les
prenant comme des données politiques immédiates. De là encore une contradiction :
critiquer les communautarismes , tout en les validant , c’ est ce qui explique
que d’ un coté dans sa conf avec Albert Ali , il prend acte de la communautarisation
de la France en conseillant les musulmans d’ aller dans ce sens , et de l’
autre à demander aux juifs Français de suivre
l’ exemple assimilationniste de Zemmour. Il a oscillé en permanence entre
assimilation et communautarisme.
Je ne parle pas des dérives racistes (et non racialiste car il
était carrément dans une hiérarchisation) de ces derniers mois, qui m’ont faire
rire mais qui sonnaient le glas.
Quoi qu’il en soit, je pense qu’il faut garder le meilleur de Soral,
mais pour cela, il faut pouvoir nuancer, ce qui est impossible pour ses
adulateurs et pour ceux qui le haïssent ( c’était
le sens du rap mc Sooral de Médine )