je pourrai vous surprendre, je partage globalement votre commentaire...(à vichy)
mais, parce qu’il y a un mais...
la dialectique de Soral ne me convainc pas...non seulement il est brouillon, mais en plus il est fourre tout dans sa pensée..., il a un débit de parole...on dirait un moulin à parole...
si je résume la conférence : oui à la liberté mais pas trop,
sauf que le problème est : où se situe ce trop...
là, Soral rejoint Zemmour...
et les deux nous préparent à une société de moins de liberté (aucun des deux ne précise jusqu’où le moins ira) qui doit nous consoler parce que la crise est perpétuelle et qu’il n’y a pas d’issue,
personne ne peut les soupçonner qu’ils travaillent (consciemment ou inconsciemment, le système s’essouffle et il faut un porte de sortie), pour le système qui a échoué sur le plan économique et n’a pas de solution à l’aggravation de l’endettement ?
en guise de réponse, le patron est copain avec l’ouvrier, il n’y a pas de rivalité économique mais juste une rivalité de domination de "mâle" comme nous le raconte Zemmour dans son Suicide français "La volonté, dès la fin du XIXe
siècle, des grands capitaines d’industrie d’arracher à leurs
ouvriers leur autonomie, dans le cadre des usines taylorisées mais
aussi dans celui de la famille, afin de les rendre plus productifs et
plus dociles. Les sociologues prirent l’habitude d’expliquer que
les conflits entre ouvriers et patrons n’étaient pas une lutte de
classes mais des querelles personnelles, psychologiques."
et comparé à un commentaire sur ER "Avant leur fermeture en 1946, il y avait 200 bordels à Paris, 10 par
arrondissement . Le "maillage" érotique de la "ville lumière" était
complet ! Et LF Céline, par ailleurs grand partousard devant l’Eternel,
se vantait de connaître tous les "bobis" parisiens . L’ouvrier parisien
pouvait aller tirer un coup tous les samedis soir, et souvent en
compagnie de son patron ! Pas de chichis ! Ca c’était de la véritable et
démocratique libération sexuelle ! Aujourd’hui la libération sexuelle
n’existe surtout que pour les fils à papa et les jeunes juifs friqués,
et Houellebecque n’aurait pas écrit ses fameux livres sur la misère
sexuelle si les bordels étaient toujours autorisés en France . Il faut
avoir du fric pour intéresser une très belle fille, vous connaissez
beaucoup de pauvres mariés à des déesses ? Pas moi , ou alors ce sont
des avares pleins de fric qui jouent les pauvres , et qui sont plus
nombreux que l’on ne pense . "La vie des gens sans moyens n’est qu’un
long refus dans un long délire, et on ne se libère que de ce que l’on
possède" (Céline, Voyage) ."
Le tour de magie est de transformer une crise économique en crise des valeurs (que je nie pas par ailleurs),
à écouter la conférence, Sigault et Soral disent tout et son contraire, oui à la liberté mais pas trop... et finalement c’est un manipulateur (le capital) qui a récupéré la liberté à son avantage pour en faire de la pornographie, de la pédophilie, de la prostitution, de l’inceste etc...
question : et si le capital récupère aussi les valeurs morales pour solutionner sa crise et nous fourguer l’austérité, et pour vivre l’austérité il faut une discipline à toute épreuve, et rien de tel que la morale...
je peux me tromper, mais ni Soral ni Zemmour ne sont pertinents dans leurs analyses, et ils racontent pas mal de bêtises..