Gollum
"Ils ont aussi très bien vu que la théorie moderne des univers parallèles
en nombre infini dans lesquels forcément il y en aura au moins un dans
lequel apparaîtra l’homme est une ultime tentative, pitoyable, pour
sauver le matérialisme et le hasard…"
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Pourquoi, ils sont en danger ? :)
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Plus constructivement,
Un
materialisme comme celui de Spinoza (monisme) ne fait que concevoir que
"Dieu" serait la totalité des choses, car "Dieu" est le concept de la
perfection infinie. Ce que l’on reconnait comme "Dieu" ne peut donc être
tronqué, partiel.
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La substance serait universellement "Dieu", tout serait "Dieu".
Un
"en dehors" serait une contradicition avec l’idée de sa complétude
parfaite et infinie, et, le cas échéant, cet "en dehors" serait donc
toujours forcément part de "Dieu".
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Personnellement c’est la
conception selon laquelle quelque chose puisse être en dehors de "Dieu"
que je ne comprend pas. Car elle fait alors appel à l’idée d’une entité
créatrice, soulevant du même coup la question de sa propre origine, d’un
avant et d’un après elle, ne faisant que repousser à un autre niveau
l’atteinte de la perfection infinie.
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Si cette entité est limité spatialement, elle est finie et imparfaite, et donc contradictoire avec l’idée de perfection infinie.
Si cette entité est limité temporellement, pareil.
Et
si on considère que cette entité n’a pas "d’avant" ni "d’après" elle,
spatiotemporellement, alors c’est qu’elle est "tout le temps partout",
la totalité des choses.
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Mais l’imperfection des gens qui ne
concilient pas leur conception de la "perfection" avec leur conception
de la "nature de Dieu" n’est qu’une imperfection relative puisqu’ils
sont de toute manière une facette de "Dieu". :D
C’est la condition humaine, comme de tout être fini, que de ne pouvoir concevoir qu’incomplètement la perfection infinie.
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Quant
aux conceptions paternalistes de "Dieu" (les dieux créateurs,
designer...) elles me semblent plus psychologiquement et politiquement
fonctionnelles qu’autre chose.