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Commentaire de norbert

sur Tariq Ramadan : « Je condamne les attentats mais je ne suis pas Charlie »


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norbert 13 janvier 2015 15:54

Malgré le respect que j’ai toujours eu pour monsieur Tariq Ramadan, ses propos concernant Charlie Hebdo m’indignent et m’attristent. Pour lui les dessins du journal Charlie Hebdo - dessins ayant comme sujet l’extrémisme de certains musulmans (du moins d’individus se réclamant de l’Islam) - sont lâches. Propos que monsieur Tariq Ramadan avait déjà tenus devant Charb dans une émission télé (que l’on peut revoir sur le net). Leur lâcheté leur a pourtant fait perdre la vie ; il est très dangereux de dessiner Mahomet en ironisant sur des fanatiques qui s’en réclament, c’est très dangereux et Tariq Ramadan semble, hélas, ne l’avoir pas remarqué.

Tariq Ramadan aurait dû aujourd’hui s’excuser d’avoir tenu de tels propos devant Charb. Il en est peut-être incapable. Sa capacité d’objectivité se brouille-t-elle dans sa volonté (à lui) de défendre les siens (à savoir les musulmans en général) ? Je le crois. Immense difficulté à mettre à distance l’amour des siens (par peur des amalgames) pour parvenir à l’objectivité, voilà sans doute pourquoi Tariq Ramadan peine à dire ce qui est. C’est d’ailleurs ainsi que, sans s’en rendre compte, il risque de desservir les siens. Comment ne pas se méfier de l’Islam si l’un de ses fidèles se disant progressiste, humaniste, démocrate, ne voit pas que les dessinateurs du journal Charlie hebdo n’étaient pas des lâches mais tout le contraire ?
Ici, Tariq Ramadan devrait prendre conscience qu’il n’aide pas à lutter contre l’islamophobie. Je n’en éprouve pas pour lui du ressentiment mais de la peine.
Autre chose. Lorsque l’on dit "Je suis Charlie", on ne veut pas tous dire que l’on appréciait Charlie Hebdo. Leurs dessins ne m’ont jamais fait rire (en général trop vulgaire à mon sens) et si je dis : "Je suis Charlie", c’est pour dire que je suis contre les gens qui ont tués ses dessinateurs de presse, contre les meurtres commis par ces individus qui se réclament de l’Islam, et pour la défense des journaux satyriques tant que leur satyre ne se nourrie pas de haine, chose qui d’évidence était le cas de ce journal. La haine venait d’autre part : des fanatiques contre lesquels Charlie luttait, crayons en main pour seule arme.




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