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Commentaire de Piotrek

sur La tyrannie de la majorité


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Piotrek Piotrek 14 février 2015 20:32

je ne la crois pas au même niveau de potentiel en chaque individu. Je pense que nous nous perdons dans la considération d’une humanité homogène, en tablant en quelque sorte sur la dilution des moindres capacités dans le bain des plus grandes

Réveiller la curiosité c’est très simple : proposer un raisonnement cohérent qui force l’interlocuteur à changer de perspective sur ce qu’il sait ou croit savoir.

Donc, celui qui sera le plus réceptif ou le plus capable à un changement de perspective sera la personne avec les plus fermes certitudes. Les extrémistes obtus sont donc les plus simples à faire douter ou relativiser. Pas parce qu’ils sont moins cultivés mais parce que leur engagement est l’expression de leur colère, qui est toujours justifiée, mais pour de mauvaises raisons.
Nous mêmes, avec notre culture d’ouverture, nous nous enterrons facilement dans les plus évidentes des contradictions.

Malheureusement, comme notre culture capitaliste aguiche la facilité, c’est en définitive les plus grandes capacités qui se raréfient et que l’on dilue parmi les moindres, sous couvert d’une égalité de façade que les gens ont fini par intégrer, mais que l’on ne parvient plus à assumer.

Absolument, mais nous entrons dans une période de crise qui comme je l’ai dit précédemment révèle ceux qui ne perdent rien dans une phase ou tout le monde devrait perdre. Et donc met en lumière les grossières différences d’équité du système.
Sincèrement : si je n’avais pas tout perdu, je serai toujours blotti dans mon confort quotidien, sans me poser de questions. Je ne serai tout simplement pas là à dire ce que je dis. Mais nous sommes de plus en plus à nous poser des questions, soit parce que nous avons tout perdu, soit parce que nous avons étés trompés par des fausses promesses, soit parce que nous nous sentons pas accomplis par ce que la société nous offre comme objectifs.

Du coup j’envisage plus les évènement d’un point de vue mécanique que d’un point de vue culturel comme vous le faites je pense Eric. Les promesses d’égalités ou d’équité ne tiennent que lorsque tout va à peu près bien. Les jeunes l’ont très bien compris, surtout grâce à des indices quotidiens, quand on leur parle d’écologie et qu’on leur demande de descendre les poubelles : il naît un conflit fondamental que nous, les vieux privilégiés, nous sommes habitués à ignorer.

Donc j’ai, par la mécanique des choses, plus confiance que vous Eric.

Pour répondre aussi à l’auteur, cet aspect mécanique des choses, ces vecteurs irrésistibles, ces équilibres instables crées par l’homme, ce besoin d’accomplissement de l’individu avant sa mort... ça vous donne autant la foi que ça vous l’enlève ?


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