Je sais bien que l’euthanasie ou l’interruption volontaire
de vie (IVV) pour reprendre la sémantique de l’intervenant est une question complexe,
mais j’ai néanmoins une question de principe pour ceux qui y sont opposés :
De quel droit doit-on empêcher une personne adulte et
consciente d’interrompre sa vie ? N’est-elle pas responsable de sa vie ?
N’est ce pas sa liberté individuelle d’interrompre ses souffrances en abrégeant sa vie ? Si
cette personne n’est pas responsable de sa vie, qui l’est à sa place ? L’Etat ?
Attaché aux libertés individuelles par principe, je
considère que chacun est responsable de sa vie, je ne suis donc pas opposé à l’IVV,
à condition bien entendu que cela soit encadré rigoureusement par la loi. Je ne
comprends pas ceux qui s’y opposent.
Concernant le parallèle entre IVV et IVG :
-Mes principes libertaires me conduisent à considérer que
chacun est responsable de sa propre vie , et peut donc l’interrompre en cas de
souffrance lié à une pathologie incurable , l’ IVV ne me pose donc aucun
problème
-Sur le même principe, l’exigence féministe
« mon corps m’appartient » ne me dérange pas, il est tout à fait
normal qu’une femme puisse disposer de son corps puisqu’elle en est
responsable.
Seulement, la vie du fœtus n’appartient pas à la mère. La
grossesse est biologiquement pour la gestatrice un corps étranger avec son
propre patrimoine génétique, le « mon corps m’appartient » ne s’applique
donc pas à lui.
La question qui se pose pour l’IVG est la
suivante : faut-il considérer le fœtus comme un individu dès sa conception ?
C’est une question à laquelle les scientifiques seuls ne peuvent répondre, c’est
une question de société.
Mon opinion : le fœtus a droit à la vie, je suis donc contre l’IVG.