Il ne peut y avoir de conciliation en politique, surtout dans les décades d’après-guerre, entre un père venant de l’ancien-monde, libre mais condamné à ne jamais approcher le pouvoir, et une fille bien plus résolue à la compromission politique combattant la social-démocratie pour accéder à ce même pouvoir.
La question est simplement de savoir si la fille ramène plus de votes que le père n’en fait perdre.
Le reste n’est que littérature, mais il est vrai qu’il est dommage que cette famille prête à ce point le flanc à ses minables opposants (entre parenthèses, famille recomposée donc fragilisée).
Un second scénario plus machiavélique nous laisserait imaginer que l’ancien FN étant définitivement inassimilable, le nouveau FN l’envoie aux détritus prouvant ainsi sa bonne foi et son renouveau réel (électorat de gauche, souverainisme bon aloi, récupération des luttes sociales abandonnées et trahies par la gauche scélérate).
Si cette dispute est sincère, Le Pen père aurait mieux fait de rester en dehors du parti, et de distiller ses avis éclairés tel un vieux sage qui, il est vrai, a parfaitement raison d’estimer que l’on a été sévère avec Pétain et qu’il fallait bien désigner un bouc émissaire à la branlée en 3 semaines de 1940 à cause de tous les Gamelin incompétents.

Dans un esprit de réconciliation que les historiens connaissent bien, la métaphore du glaive (De Gaulle) et du bouclier (Pétain) était bien plus constructive pour la reconstruction de la France d’après-guerre que ce que racontent tous les trous du cul antifachistes et les manipulateurs du PS.