@Queens_of_the_Storage
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Le truc c’ est qu’ ils ont bien plus à perdre si les autres pays ne savent
plus payer leurs dettes ( et on se dirige vers ce scénario ).
On a beau faire semblant de croire que l’austérité permettra aux uns et aux
autres de payer leurs dettes mais au fond, tout le monde sait que c’est du vent
, plus on continue de faire semblant de croire en des choses qui n’ existent
pas , plus l’ ardoise sera lourde.
C’est la raison pour laquelle une majorité de
gouvernements créanciers de l’Union européenne et surtout raison pour
laquelle de très nombreux Allemands, du ministre des Finances de droite ,
jusqu’à l ’ancien chef du parti de gauche auraient préféré la sortie de la
Grèce de la zone euro.
Au fond, cela aurait arrangé tous les Européens, mais
pourquoi cela ne s’est il pas fait ?
Je crois qu’ il ’y a des considérations qui dépassent
le paramètre économico -financier.
Il a été amusant de constater la discrétion
Etasunienne lorsqu’ on sait que l’UE, l’euro et l’OTAN sont
une entreprise de vassalisation du continent Européen, un verrou
stratégique majeur pour l’oncle sam.
Il suffit de regarder où est située la Grèce et ce
qu’elle est : un pays chrétien orthodoxe qui entretient de bonnes
relations traditionnelles avec la Russie, située sur la Méditerranée non loin
de « La Russie de Poutine ».
Était-il envisageable pour la première puissance
mondiale de voir la Grèce autorisé à s’éloigner des institutions Européennes ?
Bien sur que non. Est-il possible pour un pays membre de l’OTAN d’adopter une
politique contraire aux intérêts des Etats-Unis ? Est-il libre d’opter
pour des relations vraiment amicales avec la Russie ? La Grèce a connue un
putsch militaire dans un passé pas si lointain. Le commandement et le contrôle
des pays membres de l’OTAN est étroitement surveillé par l’armée des
États-Unis.
On condamne Tsipras
mais surement a-t-il des informations que l’on n’a pas et que les
menaces qui pesaient sur lui et sur la Grèce sont gargantuesques.
Le choix tactique de l’oncle sam
semble être : l’Union européenne (y compris l’Allemagne)
continuera à se débattre avec son « problème grec », tandis que la
Grèce continuera à être étranglée par l’Union européenne.
Les Allemands n’ en sortiront pas gagnant (et ce peut devenir
très intéressant car dans ce cas, on
peut envisager à un revirement de la politique Allemande vis à vis de son
suzerain américain ).