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Commentaire de maQiavel

sur Abby Martin, « Les élites se foutent éperdument de nous voir tous crever »


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maQiavel maQiavel 25 août 2015 18:31

Orwell dans « 1984 » a très bien décrit je trouve, les quatre manières de perdre le pouvoir pour un groupe dirigeant :

1. Il peut être conquis de l’extérieur, par les groupes dirigeants adverses

2. Gouverner si mal que les masses se révoltent

3. Laisser se former un groupe moyen fort et mécontent

4. Perdre sa confiance en lui-même et sa volonté de gouverner.

Ces causes n’opèrent pas seules chacune et, en général toutes quatre sont présentes à un degré quelconque !

-Le seul changement potentiel, c’est quand une élite parvient à se structurer à son tour au sommet de la masse pour venir déposséder l’élite régnante

------> Cela correspond donc au point 3.

Ceci dit on retrouve cette thématique dans les groupuscules d’ extrême droite ( de droite nationale ou radicale ,nationaux révolutionnaire , quel que soit le nom qu’ on leur donne ) qui passent leur temps à pointer tel réseau ( les méchants franc macons ) tel club ( bildeberg , CFR trilatérale ), telle communauté ( les méchants juifs et leurs marionnettes musulmanes ) au sein de l’élite, qui manipulerait tout pour pouvoir dire : voyez, l’élite est corrompue, et nous devons les remplacer pour former une nouvelle élite, pure, non-métissée, non-décadente, et nous saurons vous guider avec notre main et notre talon de fer.

Evidemment, ça ne fonctionne pas comme cela puisque les élites ne sont pas le système : on peut les décapiter, le système accouchera d’une nouvelle élite qui fera à peu près la même chose sinon pire mais sous des formes différentes.

Cependant, je crois qu’il serait réducteur de conclure que la "masse" se fait mettre d’une façon ou d’une autre par "l’élite" depuis la nuit des temps.

Cela est très souvent vrai mais ce ne l’est pas toujours. C’est vrai de nos jours pour la raison que les masses se vautrent dans  l’hédonisme consumériste (même les masses qui n’y ont pas accès dans le tiers monde ne songe qu’à braver les périls des océans et des mers pour en profiter en occident).

Le capitalisme se nourrit avant tout des désirs d’accumulations matériels, des désirs mimétiques et de l’ostentation matérielle. Et il y’ a aucune raison que la dynamique ne perdure pas si ces affects continuent de constituer le point central à partir duquel nos sociétés s’organisent.

Si les masses y renonçaient, le système s’effondrera de lui-même. Mais évidemment, c’est bien plus facile de pointer du doigt les méchants judéo-maçons du Bilderberg que de prendre conscience de sa propre responsabilité dans la catastrophe qui s’annonce …


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