Orwell
dans « 1984 » a très bien décrit je trouve, les quatre manières de
perdre le pouvoir pour un groupe dirigeant :
1. Il
peut être conquis de l’extérieur,
par les groupes dirigeants adverses
2. Gouverner
si mal que les masses se révoltent
3. Laisser
se former un groupe moyen fort et mécontent
4. Perdre sa confiance en lui-même et sa volonté de gouverner.
Ces
causes n’opèrent pas seules chacune et, en général toutes quatre sont présentes
à un degré quelconque !
-Le seul changement
potentiel, c’est quand une élite parvient à se structurer à son tour au sommet
de la masse pour venir déposséder l’élite régnante
------> Cela correspond donc au point 3.
Ceci dit on retrouve cette thématique dans les groupuscules d’
extrême droite ( de droite nationale ou radicale ,nationaux révolutionnaire ,
quel que soit le nom qu’ on leur donne ) qui passent leur temps à pointer tel
réseau ( les méchants franc macons ) tel club ( bildeberg , CFR trilatérale ),
telle communauté ( les méchants juifs et leurs marionnettes musulmanes ) au
sein de l’élite, qui manipulerait tout pour pouvoir dire : voyez, l’élite
est corrompue, et nous devons les remplacer pour former une nouvelle élite,
pure, non-métissée, non-décadente, et nous saurons vous guider avec notre main
et notre talon de fer.
Evidemment, ça ne fonctionne pas comme cela puisque les
élites ne sont pas le système : on peut les décapiter, le système accouchera d’une nouvelle élite qui fera à peu près la même
chose sinon pire mais sous des formes différentes.
Cependant, je crois qu’il serait réducteur de conclure
que la "masse" se fait
mettre d’une façon ou d’une autre par "l’élite" depuis la nuit des
temps.
Cela est
très souvent vrai mais ce ne l’est pas toujours. C’est vrai de nos jours pour
la raison que les masses se vautrent dans
l’hédonisme consumériste (même
les masses qui n’y ont pas accès dans le tiers monde ne songe qu’à braver les
périls des océans et des mers pour en profiter en occident).
Le
capitalisme se nourrit avant tout des désirs d’accumulations matériels, des
désirs mimétiques et de l’ostentation matérielle. Et il y’ a aucune raison que la
dynamique ne perdure pas si ces affects continuent de constituer le point
central à partir duquel nos sociétés s’organisent.
Si les
masses y renonçaient, le système s’effondrera de lui-même. Mais évidemment, c’est
bien plus facile de pointer du doigt les méchants judéo-maçons du Bilderberg que de prendre conscience de sa
propre responsabilité dans la catastrophe qui s’annonce …