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Commentaire de ffi

sur Michel Onfray : "Il y a l'histoire de la psychanalyse et sa légende !" René Guénon : "Les méfaits de la psychanalyse !"


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ffi 28 décembre 2015 17:56

Si Freud semble totalement déraisonner, c’est sur un fond de vérité, mais une vérité totalement pervertie et rendue méconnaissable.
 
Si on prend les excellentes analyses cliniques de Théodule Ribot, du moins celles que je connais et qui se trouvent dans son ouvrage « les maladies de la volonté », on constate deux points essentiels en matière de psychologie, qui montrent que l’homme a un caractère fondé sur deux pôles :
1° L’existence de processus excitateurs de l’action, dont la « panne » engendre l’apathie, la neurasthénie.
2° L’existence de processus inhibiteurs de l’action, dont la « panne » engendre l’exaltation, voire le délire.

Du point de vue de la philosophie classique, l’excitation est à mettre en rapport avec l’amour, qui met en mouvement, tandis que l’inhibition est à mettre en rapport avec la peur, qui tétanise.

Du point de vue physiologique, cela s’est confirmé avec les neuromédiateurs, dont certains sont excitateurs (dopamine, adrénaline) et d’autres inhibiteurs (sérotonine).
 
Freud, qui est postérieur à Ribot, a repris la chose, mais en brodant une histoire par-dessus : la prise de possession de la mère, coté génital, c’est la transposition du phénomène excitateur chez Ribot, ou de l’amour en philosophie classique, la fuite loin du père, coté anal, c’est la transposition du phénomène inhibiteur chez Ribot, ou de la peur en philosophie classique.
 
Freud s’était aperçu qu’il était possible de « régler » les processus, via l’hypnose. L’hypnose consiste à mettre dans la conscience du patient un objet puis à s’en servir de médiateur, pour régler les processus inconscients via des métaphores.
 
Classiquement, la lumière est l’objet qui symbolise l’amour, tandis l’obscurité est l’objet qui symbolise la peur. Lorsque nous sommes apathiques, « nous sommes dans le noir », il nous faut nous activer pour « trouver la lumière ». Lorsque nous sommes surexcités, « nous sommes sur-illuminés », il nous faut « accepter de rester dans l’obscurité ».
 
Freud invente sa propre métaphore, où la lumière est prise comme la mère, où l’obscurité est tuée comme le père : Freud lutte contre l’apathie, conséquence logique de sa prise de cocaïne, qui se traduit fatalement comme une incapacité à terme de produire de la dopamine (neuromédiateur excitateur).

Milton Erikson, fondateur de l’hypnose Eriksonienne, a bien montré que les métaphores doivent être adaptées aux patients, d’une manière dynamique, dans la relation entre le patient et le médecin, ceci pendant la séance d’hypnose. Les métaphores n’ont aucune raison d’être figées pour l’éternité et d’être généralisée à tous les patients quelle que soit leur état d’âme, au contraire. C’est là la grosse erreur de Freud, de ne pas avoir saisi que les métaphores sont une « médication » orale qui doivent être adapté aux patients, et donc qu’il y a une infinité de métaphores possibles, chacune avec son effet propre sur l’état moral du patient.


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