@Maître Carré
- Le Conseil d’Etat est là pour faire appliquer le droit constitutionnel, sans prise de partie idéologique et avec une distance affective. Sa condamnation des arrêtés anti-burkinis était largement prévisible car les burkinis ne peuvent constituer à eux seuls l’objet de troubles à l’ordre public (qui n’ont pas été caractérisés avant la mise en place des arrêtés).
Je pense que les municipalités qui ont mis en place ces arrêtés se sont foutus de la gueule de leurs administrés et ont cherché à créer des tensions avec des arrêtés qu’ils savaient inconstitutionels.

- Dans le contexte actuel (système de valeurs majoritaire, tensions religieuses liées aux attentats), le port du burkini ne va pas dans le sens de l’apaisement et constitue pour beaucoup une provocation, mais notre droit protège les provocations (cf Charlie Hebdo & les rappeurs gangsta).

- Aucune preuve matérielle sérieuse montre que la prolifération des burkinis soit la déclinaison d’une stratégie de propagande politique des islamistes. C’est d’autant moins probable que les islamistes sont contre le fait de fréquenter les plages en général, et les plages mixtes en particulier.

Le meilleur moyen de lutter contre les burkinis est... de ne pas en parler et de continuer à vivre comme si de rien n’était. Une femme non musulmane n’a aucune raison d’être troublée par le burkini, car c’est hors de son système des valeurs.