@Qaspard Delanuit
-la pauvreté se généralise
Tout à fait.
Mais pour le comprendre, il faut aller au-delà des chiffres,
c’est typique de ces cas dans lesquels
les chiffres ne reflètent pas la réalité.
Pour donner un exemple c’est le petit village indigène d’Amérique
latine dans les montagnes dans lequel
les habitants vivent d’une économie de
subsistance. Pour faire simple, ils produisent eux-mêmes ce qu’ils consomment
ou consomment les ressources qu’ils tirent directement de la nature. Ces
personnes ont une vie communautaire et
culturelle qui n’est pas inintéressante mais
comme ils n’achètent et ne revendent
quasiment rien, dans les statistiques sur la pauvreté ils sont au bas de l’échelle. Ensuite, une
multinationale s’installe dans leur région, la déboise ou détruit leur environnement
en le polluant. Ou tout simplement, ces entreprises font du lobbying auprès de
la classe bureaucratique Etatique pour dégager ces saloperies d’indigènes,
surtout si leurs sous sol contient des matières premières. Résultat : les villageois sont
contraint à l’exode rural.
Les voilà donc recasé
dans des bidons villes insalubres dont l’environnement social est anxiogène et
criminogène. Mais voilà , maintenant qu’ ils sont obligés de faire des petits boulots pour quelques
centaines de dollars par mois pour se nourrir , qu’ils paient les loyers de leur bicoque , de l’eau , de l’électricité
et bien sur l’école pour les enfants (étant donné la situation dans laquelle ils vivent , il vaudrait mieux s’ils ne veulent pas que leurs enfants
vivent plus tard dans les mêmes conditions , l’éducation communautaire traditionnelle
du temps de leur village ne vaut plus rien dans cet environnement ) , et bien
ils achètent et vendent , donc ils font du chiffre. Même si ce n’est pas
brillant et bien selon les grandes institutions internationales ,statistiquement
ils se sont enrichis. Conclusion : vive la mondialisation.
Et franchement, l’exemple que je donne est à peine caricatural.
Mais voilà, il y’a des choses que les chiffres ne disent pas car si on se fie à
eux, le sous prolétaire du bidon ville est moins miséreux que le villageois communautaire.