Préambule, pour compléter mon introduction :
("que celui qui sait ne perturbe pas ceux qui ne savent pas"(G.III))
Dans la plupart des sociétés de l’Antiquité, la clef des plus profonds mystères de l’homme était détenue par les Initiés et n’était transmise qu’aux disciples éprouvés -sous le sceau du secret-, voir notamment la réputée école de Pytagorre qui avait étudié en Egypte !
Dans la BG on peut rappeler la joute -alors entourés des plus grands brahmanes- de l’illustre savant Yâjnavalkya avec Ârthabhâga, un confrère :
Ârthabhâga :
" Quand l’homme meurt ici-bas, Yâjnavalkya, qu’y a-t-il qui ne l’abandonne pas ?… Quand de l’homme, à la mort, la voix entre dans le feu, le souffle dans l’air, l’œil dans le soleil, l’esprit (manas, le mental) dans la lune… (et que tous les autres éléments retournent ainsi à l’univers)… où est, alors, l’homme ?"
Yâjnavalkya :
" Prends ma main, Ârthabhâga, mon ami ; nous devons seuls connaître de ces choses ; nous ne devons pas nous en entretenir en public."
Alors, ils se mirent à l’écart et causèrent…
Dans la Bhagavad Gîtâ, on trouve aussi plus d’une allusion à une doctrine secrète :
Krisnha :
« À toi, mon ami, dont le cœur m’est attaché, j’ai révélé aujourd’hui ce même yoga enseigné jadis, et c’est le secret suprême (uttama rahasya) » (IV, 3) [28].
Vue sous cet angle la Bhagavad Gîtâ nous invite à toujours essayer de dépasser le banal ânonnement que pratiquent la plupart des orientalistes !
René Guénon, qui se déclare comme étant avant tout, dans l’esprit des textes, grâce à son approche métaphysique, fustige ces orientalistes qui comme Louis Renou lui rendent la pareille, le traitant presque de rigolo... !
Alors comment s’en sortir -en l’absence de tout guru fiable- ? : il
faut s’en tenir aux faits, au vécu, à l’intériorisation, à l’introspection, et aussi comme nous dit autrement la langue espagnole : al ENSIMISMAMIENTO,
c’est à dire en entrant en soi-même...
Merci