@wendigo
Je ne vais pas non plus entrer dans le détail mais je ne
voulais pas dire que l’homme est un animal supérieur, dans l’absolu (si tant
est que ça existe) , il n’est ni supérieur, ni inférieur, ni égal , il est juste différent. Tous les animaux sont
différents et ont des spécificités qui leur sont propres. Et l’une des
spécificités de l’humain , c’est la production de culture ( oui , je l’ai dit ,
d’autres animaux aussi en produisent mais de façon rudimentaire à un tel point
que l’on parle de protoculture , ce n’est pas comparable avec la production
humaine).
Pourquoi je pointe cette spécificité propre à l’homo sapiens ?
Parce que c’est cette culture qui lui permet de moduler ses comportements en
fonction des nécessités, des circonstances et de ses choix. C’est ce qui
explique une telle diversité des comportements d ans l’histoire humaine. Si les comportements humains se
limitaient à sa nature d’homo-sapiens, ils ne seraient pas aussi diversifiés.
L’humain un animal social par nature, ce qui signifie que
quelle que soit les circonstances, les nécessités ou les choix , c’est quelque
chose qui s’impose à lui ( l’individu seul est une anomalie , voir un handicap
, l’handicap étant par définition un obstacle à la réalisation de sa nature).
Mais la façon dont il s’organise socialement ne découle pas de la nature mais
de la culture , ce n’est pas quelque chose que sa nature lui impose mais qui
découle de ses choix , des circonstances historiques et des nécessités
environnementales. D’où la multiplicité des organisations sociales.
Bref, je m’oppose à deux types
d’idéologies très symétriques :
-Le constructivisme social radical : qui va jusqu’ à nier la
notion même de nature. Cette idéologie postule en quelque sorte que les hommes
ne sont que des êtres culturels, la part du biologique dans ce que nous sommes
devant être réduit au maximum. C’est de cette vision qu’est issus par exemple
l’idéologie de confusion des genres.
-Le naturalisme radical : qui consiste à nier les
comportements culturels de l’homme. C’est le « tout nature » qui
consiste en la naturalisation de nombreux phénomènes socioculturels. Je m’oppose à ce naturalisme radical pour
plusieurs raisons : les naturalistes ont tendance à naturaliser des
phénomènes sociaux et à s’en servir comme arme idéologique de légitimation. Par
exemple, ils vous expliqueront que la hiérarchie politique est naturelle chez
l’Homme, et que par conséquent, elle est légitime. Ou encore que la
propriété ou le capitalisme sont naturel. C’est à ce type de postulat absurde que mène
ce naturalisme.