Audit de la France, les dépenses publiques :
Le niveau des dépenses publiques en France est l’un des plus élevés
de l’Union. Le ratio des dépenses au PIB devrait atteindre 56,2% en
2017, soit 9,7 points de pourcentage de plus que pour l’UE.
Baisse des dépenses insuffisantes :
En revanche, les revues de dépenses ont mis en évidence un certain
nombre de gains d’efficience possibles qui n’ont pas été mis en œuvre.
Les revues de dépenses ont permis de trouver une faible partie (moins de
2%) des réductions de dépenses d’un montant total de 50 milliards d’EUR
prévues sur la période 2015-2017.
Les économies découlant des revues de dépenses pourraient être
nettement augmentées si les domaines de dépenses examinés étaient
élargis et si une stratégie pluriannuelle était mise en œuvre afin que
les possibilités d’économies identifiées se traduisent par des mesures
budgétaires concrètes.
Les charges sociales et taxes trop élevées :
Le niveau élevé de charges sociales et de taxes pesant sur les
sociétés peut décourager l’investissement privé et brider la croissance
des entreprises et l’embauche de nouveaux salariés. Des mesures
destinées à réduire le coût de la main – d’œuvre ont continué à être
mises en œuvre, avec le lancement, en avril 2016, de la deuxième phase
de baisse des cotisations patronales prévue dans le cadre du pacte de
responsabilité et de solidarité. En outre, pour 2017, le gouvernement a
augmenté le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), qui
passe de 6% à 7%. Ces mesures de réduction de la pression fiscale sur
le travail ont amélioré la compétitivité de la France depuis 2013, mais
les pertes précédemment accumulées n’ont pas encore été récupérées. Pour
le salaire moyen, la France affichait en 2015 les cotisations sociales
patronales les plus élevées de l’UE en pourcentage du coût total de la
main – d’œuvre payé par l’entreprise, bien que leur niveau soit en
baisse.