@Sentero
Ha bon... moi j’ai le
sentiment inverse... je constate que généralement ce sont plutôt des
"agnostiques" par rapport à des "croyants"... ils sont
sceptiques par rapport à toute idée/théorie neuve qui contredit leur réalité
quotidienne, celle dont ils font l’expérience (pas forcément le monde
occidentaliste ou atlantiste)...
------> On n’a pas
la même perception alors parce que moi je vois des gens qui réfutent les idées
qui contredisent ce qu’ils considèrent comme étant la réalité, pas parce qu’ils
en font l’expérience mais parce qu’ils croient naïvement comme parole d’évangile
tout ce que leur raconte « Le monde »,
« Libération », « Le figaro », ou le "Newyork times" et le "Washington
post" pour les pays anglo-saxons. Pour moi, ça saute même aux yeux pour avoir beaucoup
discuté avec eux ou les avoir lu.
on peut considérer comme
plus logique de s’en tenir aux explications banalement affligeantes... bien
moins glamour que les récits spectaculaires mais souvent (mais pas toujours)
plus justes...
------> Sur le
principe je suis d’accord.
je pense que la
société tient globalement sur la confiance
------> Je parlais
bien sur du rapport qu’ont les gouvernés envers leurs gouvernants, ce n’est pas
la même chose que le rapport inter-individuel que peuvent entretenir des personnes lambda
dans la société. Et c’est là que cette
banalité affligeante et cette niaiserie
anti- complotiste devient dangereuse : la réalité sociale est souvent le
résultat de rapports de force nés d’intérêts
divergents. Certaines choses n’arrivent pas par accident ou par hasard mais
parce qu’il existe des réseaux, des lobbies, des coteries qui s’organisent pour
atteindre un objectif. Et c’est normal.
Depuis l’antiquité des gens,
pas spécialement cons, ont constaté, expérimenté, théorisé que tout homme qui a du pouvoir est porté à en
abuser et que pour rester libre, il faut être sans cesse en garde contre
ceux qui gouvernent. C’est quand même
étonnant que certains en oublient ces réalités sous prétexte que nous serions
en » démocratie « , à un tel point qu’on peut légitimement se poser
la question de savoir si l’usage de ce mot pour décrire notre régime n’avait précisément
pas ce but. Et quand on s’intéresse à l’histoire de l’utilisation de ce
mot pour décrire notre régime on comprend. Après tout, si le peuple est au pouvoir,
pourquoi s’en méfier ? Je pense que ça fait partie des pièges dans
lesquels tombent les « anti-conspis » …