@Mister hyde

C’est surtout qu’il donne une interprétation littérale des paroles du Christ (qui s’exprimait par allusions et paraboles) sans jamais rappeler le contexte. 

L’exemple le plus typique, c’est justement le fameux verset que l’on trouve dans l’Evangile de Matthieu :

"N’allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre j e ne suis pas venu apporter la paix, mais bien le glaive"

que JR cite toujours tel quel, sans jamais citer la suite de la phrase qui précise les intentions de Jésus :

"Car je suis venu opposer l’homme à son père, la fille à sa mère et la bru à sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de sa famille."

Or, tout le monde (je veux dire, les gens qui ont des connaissances évangéliques de base) sait que l’Evangile de Matthieu s’adresse essentiellement aux juifs convertis au christianisme. Le texte évoque les tensions au sein de la communauté juive entre les juifs et les juifs christianisés et Jésus y est présenté à la fois comme le continuateur (inscrit dans la généalogie de David) de la loi juive et celui qui vient la transformer pour en faire une loi intérieure et vécue. 

C’est la raison pour laquelle Jésus promet le "glaive" aux croyants dans le sens où ils doivent se préparer à vivre des situations de rupture avec leur milieu familial et traditionnel. Car le glaive c’est par définition ce qui tranche et sépare et c’est là à mon avis la clé d’interprétation de cette métaphore de l’engagement dans la foi : 

"Qui aura trouvé sa vie la perdra et qui aura perdu sa vie à cause de moi la trouvera."

Si Jésus avait voulu justifier la guerre sainte, ou la guerre nationale, comme de nombreux juifs voulaient l’entendre, pourquoi parlerait-il des proches et du cercle familial ? Pourquoi désignerait-il comme "ennemis les gens de sa famille" ?

Bref, Jean Robin le "soldat du Christ" raconte n’importe quoi en religion comme dans le reste, c’est le degré zéro de la théologie protestante arrivée au bout du bout du littéralisme biblique.