@Olivier Perriet
Oui,
je suis un vilain nihiliste. Jetez moi des cailloux ...
Je vais
tenter de vous expliquer ce qui me pose problème : les élites occidentales
passent
leurs temps à faire la leçon aux autres. Elles voient en l’occident une référence
normative exceptionnelle absolument nécessaire
au monde. Cette foi dans
son exceptionnalisme est fanatique, fondamentaliste et incontestable, de
leur perspective l’Occident doit être considéré comme un guide moral, un phare
du progrès et le seul juge et gourou compétent, de gré ou de force. C’est le
ferment de l’impérialisme moral, idéologique, politique et économique des
élites occidentales. Mon propos ne relève pas de l’anti-occidentalisme primaire,
je ne suis même pas à proprement parlé anti-occidental, je suis un occidental
et j’en suis bien content. Mais c’est toute cette doctrine pseudo-universaliste
qui me sort par les trous de nez d’autant plus qu’elle se combine à un gout pour le
simplisme lorsqu’il s’agit de définir « le bien et le mal ». Alors bien sur , quand on passe son
temps à faire la belle en faisant arrogamment la leçon au vaste monde sur la
bonne façon de penser , de s’organiser , sur les bonnes valeurs , ça motive de pointer du doigt les
forfaitures de ceux qui se croient tellement supérieurs.
En tant que citoyen, évidemment que cela
me pose problème que ceux qui prétendent gouverner en mon nom manipulent les opinions.
Ce qui me dérange, c’est lorsqu’ils accusent , animé d’un complexe de supériorité
évident, d’autres de faire la même chose qu’eux, c’est une tartufferie qui m’insupporte.
Et c’est le problème de ce reportage :
toute sa démonstration est fondée sur le fait que c’est la Russie qui est à la manœuvre d’une nouvelle forme de
course aux armements cognitifs que et les
Etats-Unis comme les pays européens en subissent les conséquences. Alors
que dans la réalité, c’est que ce que fait la Russie est du pipi de chat comparé aux
actes du bloc américano –occidental.
Voilà.