Pour ceux qui ne l’auraient pas encore écoutée, cette entrevue, sorte de Voici audiovisuel, n’a strictement aucun intérêt, sauf pour celui qui veut comprendre ce qu’est un gauchiste. Un seul exemple : A propos d’ONPC, Naulleau explique que "l’émission vieillit bien" tout en admettant que les chroniqueurs sont d’une indigence intellectuelle sans nom, arf...
Difficile de dire si Naulleau est vraiment sincère ou s’il ménage juste les amitiés dans la grande tradition de l’hypocrisie du milieu dans lequel il barbote mais il est très probable qu’il ne triche pas. Cette seule appréciation pour le moins paradoxale suffit à définir le personnage. Nous sommes en présence d’un gauchiste, certes pas le pire - dans le genre Miller ou Caron - mais quelqu’un de sérieusement atteint malgré tout. L’affaire de l’agression de son fils a bien démontré tout le décalage chez ces gens qui élaborent et re-modélisent sans cesse une réalité à laquelle ils ont les moyens d’échapper, mais qui, rattrapés de temps en temps par celle-ci, adoptent alors un comportement que leur état "normal" réprouverait. La dissonance cognitive permanente dans laquelle ils baignent devenant paroxystique, la réponse au stimulus désagréable s’exprime violemment le trop plein d’une irrationalité jusque là contenue dans les artifices de la construction. Les piliers de la maison étant en mousse, s’écroule sur leurs têtes hébétées le toit alourdi par les intempéries du réel.
Naulleau est ainsi ; la représentation mentale qu’il se fait du monde est un agrégat de concepts décharnés, dépouillés de tout matérialisme. Il a la tête dans les livres et les pieds dans le spectacle, ce qui fait de lui la personne la moins compétente au monde pour traiter des questions de société, raison principale de sa relative longévité dans le PAF.
Dans un monde normal il serait confiné à France Culture dans une émission sur la littérature bulgare diffusée tous les 6 mois à une heure improbable. Reste que le personnage est sympa, oui, voilà, sympa... le bon gars avec qui on partage une binouze mais avec lequel l’on s’abstient de toute discussion politique. Son acolyte Zemmour manifeste très souvent ce désespoir de constater qu’années après années son pote, pourtant pas le dernier des crétins, demeure à ce point déconnecté.