Source http://1libertaire.free.fr/FemmesFolles.html
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Pourquoi les femmes sont-elles considérées plus
folles que les hommes ? Pourquoi tient-on plus compte des aspects
physiques de la maladie chez les hommes ? Louise Guyon rappelle que
la psychothérapie supporte les stéréotypes
sexuels, ce qui implique qu’une femme est toujours renvoyée
à ses rôles traditionnels, ceux-là mêmes
qui la rendent malade. Afin qu’elle ne se rebelle plus contre ce
qu’on attend d’elle, on gave la femme de valium. Autrement dit,
on lui prescrit les médicaments et traitements qui assurent
sa soumission.
La théorie psychanalytique freudienne qui sous-tend et
justifie le comportement des thérapeutes traditionnels en
arrive à la conclusion que toutes les femmes sont hystériques
car elles souffrent d’une absence fondamentale de sexe, c’est-à-dire
d’une absence de pénis. Le sexe de la femme est donc un non-sexe ;
depuis sa plus tendre enfance, la petite fille n’a qu’un seul désir,
c’est l’envie du pénis. Puisque la femme est un être
incomplet, un non-être ne possédant pas LE sexe, elle
ne peut exister que par l’autre.
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Luce Irigaray, psychanalyste féministe, a donné
une conférence intitulée "Corps à corps
avec la mère". Présentée comme une synthèse
de la nouvelle théorie féministe en psychanalyse,
élaborée dans les nombreux textes qu’elle a écrits,
sa conférence démontrait l’importance des rapports
entre les petites filles et leur mère. Femme née d’une
femme, le lien entre la mère et sa fille est le lien le plus
fort qui puisse exister entre deux êtres humains. La femme
est fondamentalement homosexuelle et c’est cette homosexualité
qu’elle doit retrouver. C’est-à-dire qu’étant du même
sexe que sa mère et procédant du même devenir,
la petite fille pour s’aimer et ne pas se nier doit aimer sa mère,
la femme qu’est sa mère. Ce n’est que de cette façon
que les rapports hétérosexuels pourront être
harmonieux et satisfaisants. Ceci va évidemment à
l’encontre de la théorie freudienne qui veut que la petite
fille, afin de s’accomplir, doit détester sa mère
et aimer son père.