Une société
qui subordonne la sphère publique à la sphère privée, qui assujetti le bien public aux biens individuels,
ne mérite pas d’être souveraine. Et de fait,
lorsque cette sphère privée est dominée par l’ordre marchand, le vrai souverain
devient le plus puissant des marchands : le ploutocrate. Ce dernier reste
national tant qu’il jugera que l’Etat nation est nécessaire à la satisfaction de
ses intérêts privés mais devient transnational dès qu’il considérera qu’elle constitue un
frein à ses ambitions.
La vraie
question qui est posée dans ce débat est : quel est le moyen de redonner
de l’importance à une sphère publique vidée de sa substance et de transcendance ?
Guilhem Golfin semble postuler un retour au christianisme comme idéologie politique alors que pour Eric Gueguen,
ce retour en arrière est vain mais il s’accorde avec son contradicteur sur la nécessité de changer de
régime pour que la souveraineté populaire devienne une réalité. Il manque un troisième
point de vue qui est celui de Jacques Sapir.
Le débat est
intéressant mais trop court et Golfin manque un petit peu d’énergie.