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Commentaire de Qirotatif

sur Le mouvement Vegan face à la FNSEA ou comment tuer tout débat autour de "la souffrance dans le cadre d'une production animale industrielle"


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Qirotatif Qirotatif 18 juillet 2018 05:31

@maQiavel
"Puisque vous parlez de l’intuition et de ce qui peut être ressenti, il me semble que lorsqu’on utilise cette expression, on assimile les migrants à des hordes comme pouvaient l’être les Huns ou les Mongols, à des individus venus occuper des territoires sans l’assentiment des populations pour prélever des ressources par la force. Il me semble que c’est cette vision là qui est véhiculée, pour une raison d’ordre identitaire qui consiste à faire du migrant l’ennemi. L’envahisseur et le colon, ça a toujours été l’ennemi."

Je ne sais plus quel internaute a fait remarquer que désormais, dans les manuels scolaires, les Huns et d’autres peuplades sont présentées comme... des "migrants". 

Pour ce qui est de l’assentiment des pop, nous pouvons constater qu’il n’existe pas. La majorité des gens n’adhère pas au projet d’Attali et ses 40 M de migrants prétendument indispensables pour sauver les retraites ou un autre auteur qui parle de 150 voire 200 M d’individus. Cela ne signifie pas que les gens sont fermés à toute forme d’immigration mais si nous employons les termes de d’envahissement, de colonisation, bref des termes hyperboliques, c’est précisément pour signifier que cette immigration de masse et de peuplement (j’insiste, ce n’est pas une immigration de travail) est d’une autre nature qu’un phénomène naturel lié à la mondialisation. Ces images de bateaux surchargés de jeunes hommes (et quelques femmes prêtes à accoucher sur le continent) produisent d’elles-mêmes cet effet (d’envahissement) alors que comme déjà dit, la question migratoire, pour ce qui est de la France en particulier, se produit dans un autre cadre, très souvent légal. Le pb est qu’une petite caste (le monde du spectacle, du journalisme, etc...) nous présente cette réalité comme inéluctable, que ce serait "l’honneur de la France..." (oui, bien entendu, on a désormais des bidonvilles dans le centre de nos villes... quel honneur !) alors qu’il suffit de regarder ce que font nos voisins pour savoir que c’est faux. Il faut vraiment un bashing pro-migrant constant qui s’accompagne d’une diabolisation systématique des lépreux souverainistes pour justifier le maintien d’une politique aussi inconséquente. Avec une exposition égale des souverainistes par rapport à ces mondialistes dans les médias, nous autres souverainistes aurions la majorité... et en face, ils le savent. Ils savent que leur système fou ne tient qu’avec ce matraquage mêlé à du divertissement et de l’émotion.

Tu reproches l’emploi d’un malheureux terme alors que les Français se prennent un tombereau de propos, tout un champ lexical permanent dont l’objectif est d’effacer les réalités. Les clandestins sont devenus des "migrants" et désormais des "réfugiés", par défaut, avant même que l’on ai pu l’établir. Pourquoi ? Parce qu’un réfugié mérite un refuge, une aide, ce avec quoi n’importe est d’accord, même un affreux droitard sans coeur. En somme ce champ lexical arrache un assentiment obligatoire à la pop, sauf que celle-ci commence à comprendre l’arnaque. Cette guerre des mots est importante parce que les mots conditionnent, façonnent nos représentations et donc nos choix.

Cela te parait peut-être futile ces histoires de vocabulaire et très franchement, je préfèrerais que l’on traite des pbs eux-mêmes, mais la manière dont on présente une problématique conditionne bcp de choses, à commencer par la simple éventualité d’élaborer (ou non) une solution. S’agissant de ces "migrants", le discours officiel depuis le début de la crise a été : "ce sont tous des réfugiés fuyant la guerre. Nous avons les moyens de les accueillir, c’est même à notre honneur.". La réalité est que l’Etat ne s’en sort pas. La Mairie de Nantes vient d’être mise en demeure par l’Etat de mettre un terme à un squat dans un square du centre où 250 à 400 personnes, avec des problématiques sanitaires qui arrivent, s’agglutinent. Dans son délire idéologique, la Maire, socialiste, refuse. Le pb est simple : trouver des centaines de logements vacants est complexe, tellement complexe que le pb du mal-logement concerne 11 M de Français déjà (Fondation Abbé Pierre). Alors si nous n’arrivons même pas à gérer quelques centaines, milliers d’individus, comment allons-nous gérer les milliers, les millions d’autres qui vont continuer d’arriver ? A un moment, il faut bien admettre que nous n’y arrivons pas, que ce projet est dément et mis à part ceux dont le projet est d’abattre les frontières, enfin celles de leur pays dont ils souhaitent la destruction (c’est un projet... le suicide peut aussi en être un à ce compte-là), la majorité n’en veut pas.


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