@Qirotatif
Oui actuellement tu peux, mais c’est moi qui
l’ai dit le prems et il est hors de question que tu me piques mon futur job de
cartomancienne élyséenne en chef ! Attention je griffe !
------> Ah non , t’inquiète , le respect du prems c’est sacré
, tout le monde le sait depuis la maternelle …
Interprètes-tu comme un progrès cette
judiciarisation sélective ?
------> De manière générale , si les
limites du droit à l’expression étaient fixées constitutionnellement à la diffamation
, à l’incitation à la violence et à la violation de la vie privée , ça m’irait totalement
, ce serait d’ailleurs une énorme avancée libérale ( dans le sens philosophique
du terme ) …
Est-ce que je
peux dire sous couvert de la liberté artistique qu’untel ou untel sont des
pédophiles sans apporter aucune preuve ?"Épouvantail. De
tels propos relèvent de la diffamation et non "de l"incitation à
blablabla "Est-ce que je peux divulguer des
informations médicale d’une tierce personne dans une chanson ?""
------> Non , tu n’as pas compris ce que j’essayais
d’exprimer mais c’est peut être précisément parce que je me suis mal exprimé ,
c’est de ma faute. J’ai dit que le droit à l’expression doit avoir des limites.
Parmi ces limites , il y’a la diffamation ( que j’ai appelé calomnie en me
trompant mais c’était plutôt de diffamation dont je parlais ) , l’incitation à
la violence et je rajoute maintenant le respect de la vie privée. Ce sont des
limites que je considère légitime.
C’est
pourquoi j’ai écrit « Est-ce que je peux dire sous
couvert de la liberté artistique qu’untel ou untel sont des pédophiles sans
apporter aucune preuve ? » ( diffamation ) et « Est-ce
que je peux divulguer des informations médicale d’une tierce personne dans une
chanson ? » ( atteinte à la vie privée ) puisque je mets
ces infractions sur le même plan que l’incitation à la violence ( présente dans
le rap « Pendez les blancs » ) ,
c’est-à-dire sur le plan des limites à donner au droit à l’expression. Si l’une
de ces limites peut être franchie pour des raisons artistiques , alors toutes
devraient pouvoir l’être il me semble.
La question que je posais , c’était de savoir si sous
couvert de liberté artistique on pouvait franchir ces limites au droit à l’expression.
La réponse que je donne c’est non. Bien sur mon opinion peut évoluer mais ici
et maintenant , je trouve légitime que l’Etat censure et condamne de telles expression
artistiques.
Oui, "peut être" et d’autres peuvent
aussi le comprendre autrement, voire à l’inverse de ton interprétation, par
exemple comme un vibrant plaidoyer antiraciste.
------> Non , ce n’est pas une question d’antiracisme , d’ailleurs ce
dont on discute pourrait aussi s’appliquer à une chanson dans laquelle on
trouverai les paroles « Tuez les banquiers ». Les banquiers ne
constituent pas une race à ce que je sache , donc la race n’est pas la question. La question
c’est l’incitation à la violence ( au meurtre dans ce cas spécifique
) dans les expressions artistiques. Oui , on pourrait interpréter « Tuez les
blancs » différemment s’il existait dans cette chanson un quelconque
indice qui ferait passer cette phrase pour du second degré. J’ai écouté ce rap
plusieurs fois et je n’en vois aucun. Le problème , c’est que cette phrase est
explicite même dans le contexte de la chanson , elle laisse donc peu de place
aux interprétations , pour comprendre ce que l’artiste dit avoir voulu exprimer il faut
se référer à ses explications ( si tant est qu’on les croit et pourquoi faudrait-
il le croire d’ailleurs , il n’y a aucune raison de ne pas lire son texte
au premier degré ). Dans ces conditions , on peut dire qu’il s’agit explicitement d’un appel au meurtre. Et cela à mon sens légitime l’interdiction. Mais comme je l’ai
dit , je peux changer d’avis …