@CoolDude
Il me semble que c’est une très vieille pathologie française
depuis la disparition du Roi : l’absence du père. Papa est revenu avec de
Gaulle et cela a été très puissant pour le pays : gagner une guerre qui a
été perdue, remettre un état qui gère le pays avec des biens communs constitués.
Le manque a repris depuis sa disparition et la France a fabriqué un père
artificiel : l’UE (ou bien une mère, peu importe la figure protectrice). Le
manque a continué puisque la France est retournée sous l’aile du pygargue
américain. Et comme le papa artificiel part en petits bouts, Macron nous met la
France sous le casque germanique.
Pour reprendre l’histoire longue, le pouvoir centralisateur
qui a tué les parlements provinciaux durant la Fronde a continué sous forme
napoléonienne et jacobine et renvoyé les girondins à leurs chimères fédérales.
La décentralisation mitterrandienne n’a pas été suffisante pour sortir de la
sclérose centralisatrice et rendre aux Conseils Régionaux un pouvoir local
autonome dont jouissent nos pays voisins.
D’où les rébellions régulières que la France connaît et la
particularité française du courant anarchiste à caractère contestataire (je
mets de côté les antifas, qui ne sont que des avatars transgéniques). Les
assemblées locales ont repris sur les ronds-points à la recherche d’un pouvoir
perdu. Une bonne répartition entre un droit local (à mon avis communal) et
national, avec distribution entre les deux échelles des pouvoirs
effectifs, pourrait enfin chasser le
papa monstrueux ou la maman folle. L’échelle régionale aurait alors du sens :
elle pourrait confédérer les pouvoirs communaux et subordonner le pouvoir
national aux intérêts de la population.