@Belenos
Ce que
dénonce Etienne Chouard, ce n’est pas le fait que les membres du conseil
constitutionnel reçoivent des mallettes de billets, ça on n’en sait rien et même
si c’était vrai ce serait illégal. Ce qu’il dénonce, ce sont les fameuses «
portes étroites » que lui adressent en toute opacité les lobbies pour peser sur
leurs décisions. C’est-à-dire que des acteurs du monde économico-financiers
font rédiger par des cabinets juridiques des contributions pour faire pencher
la décision du conseil constitutionnel en leur faveur. Et on constate
effectivement que depuis une dizaine d’années, les décisions penchent en faveur
du grand actionnariat.
On ne sait
pas du tout par quel processus exact ces lobbies font pencher la balance puisque
c’est opaque, donc il n’y a rien d’illégal jusqu’à preuve du contraire. Ainsi , pour E. Levy , puisqu’il n’y a pas de preuve de corruption , c’est la même chose qu’un travail d’influence d’une communauté culturelle , et c’est quelque chose qu’elle trouve normal.
Ce que dit Etienne,
c’est que le fait que le conseil constitutionnel, qui est censé être une citadelle
gardant le plus grand trésor de la république, à savoir la constitution, reçoit des lobbies dans le secret est déjà en
soi criminel. Non pas pénalement mais moralement. Lui considère qu’une pratique légale peut être criminelle sur le plan moral, Etienne dit même qu’il
considère que le lobbying en soi est criminel (et je suis d’accord).