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Commentaire de Vraidrapo

sur Des Casseurs au service du pouvoir


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Le Monde part en couilles Vraidrapo 25 mars 2019 11:24

Quoi d’étonnant à ce que des policiers déguisés en casseurs cassent des vitrines quand on sait les dessous des affaires Bérégovoy, Boulin, Fontanet, De Grossouvre, René Lucet

Le nouveau gouvernement décide, en juin 1981, sur demande de la C.G.T., de procéder à une enquête et à une inspection faite par l’Inspection Générale des Affaires Sociales sur sa gestion et ses méthodes de gouvernance. Cette enquête est faite à charge à compter de septembre et son rapport final est communiqué à l’intéressé le 10 décembre 1981. A sa suite, René Lucet produit un rapport de 28 pages contrant systématiquement toutes les affirmations du rapport produit par cette inspection. Le 14 décembre 1981, le conseil d’administration de la caisse renouvelle, après avoir l’ entendu pendant 5 heures, renouvelle sa confiance à son directeur (votes contre : C.G.T.et C.F.D.T.) .

Par le ministre de tutelle (Nicole Questiaux) , il fait l’objet de mesure de suspension de sa fonction de directeur de C.P.A.M. de Marseille le 19 février 1982 .

A la suite des enquêtes policières menées après le décès de René Lucet, est découvert une imbrication de deux réseaux. Le premier était basé à Marseille, fondé par Dominique (Nick) Venturi, un ancien truand rescapé de la guerre des gangs qui avait suivi l’arraisonnement du yacht Combinatie dans les années 1950 et avait fait près de vingt-cinq de morts en moins de vingt ans . Il fabriquait de fausses factures destinées à alimenter des caisses noires électorales pour des politiciens provençaux.

Le second, niçois, était dirigé par un inspecteur des impôts de cette ville, Julien Zemour, cousin des truands du même nom, et qui bénéficiait nécessairement de la complicité des directeurs des hôpitaux , " victimes " de cette fraude.

Le scandale révèlera la corruption de nombreux fonctionnaires dans diverses mairies de toute la France et de toutes couleurs politiques (Paris, Nice, Marseille, Clermont-Ferrand, Le Havre, Perpignan...).

René Lucet est retrouvé mort le 4 mars 1982 ; officiellement, il s’est suicidé en se tirant deux balles dans la tête.

Une violente polémique s’ensuit. La droite accuse le gouvernement de l’avoir acculé au suicide. La gauche s’étonne de cette mort et se demande s’il ne s’agit pas d’un meurtre. René Lucet aurait été tué parce qu’il en savait trop sur certains financements politiques.

Plus d’un fait est troublant. Tout d’abord, René Lucet s’est suicidé de 2 balles dans la tête. Selon les rapports d’autopsie, les deux balles étaient mortelles et successives et ont été tirées dans le même orifice.

Ensuite, l’un des policiers lave la main de René Lucet après avoir relevé les empreintes, ce qui empêche de faire un test à la cire pour savoir si le mort a réellement tiré (test connu par toutes les polices du monde depuis bien longtemps).


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